trois fois Klimt

Il y a encore un mois, je n’aurais pas pu dire que j’aimais bien la peinture de Klimt, ce peintre autrichien à cheval entre la fin du 19^ème siècle et le début du 20^ème et qui est une grande figure du symbolisme et de l’Art Nouveau, mouvement que j’aime particulièrement. En réalité, je ne connaissais pas bien l’œuvre de Gustav (oui, maintenant, je l’appelle par son prénom, au bout de trois fois, on peut se permettre cette familiarité qui ne porte pas à conséquence) et je me suis rendu compte, là, que finalement, tout compte fait, eh bien, comment dire, eh bien, j’aime bien. Oui, j’aime bien. Parce que c’est assez fascinant, la peinture de Klimt. On n’est pas dans les canons de beauté classique mais ça porte au rêve, à la fantasmagorie et au voyage dans l’imaginaire et ça, ça me plaît.

À la Base Sous-Marine de Bordeaux, rebaptisée Bassins des Lumières pour l’occasion, on a la possibilité et l’incroyable chance de pouvoir découvrir un siècle de peinture viennoise en projections dans les différentes alvéoles du bâtiment qui a eu longtemps une réputation un peu sinistre. Quand on pénètre dans les lieux, on quitte le jour pour le noir si on arrive juste avant le début de « l’exposition » : chaque pan de mur est recouvert des œuvres de Klimt et de quelques autres peintres qui lui sont contemporains avec des reflets dans les bassins, sur l’eau et même, sur le sol, à de nombreux endroits. C’est une féérie de couleurs qu’un choix très judicieux et intelligent de musique classique et d’airs lyriques accompagnent. On peut déambuler mais on peut rester assis.

On est littéralement dans les œuvres des artistes et donc de Klimt. On fait partie de l’œuvre, des mouvements que les animations créent sous nos yeux ébahis, émerveillés, enthousiasmés. Tant de beauté, ça pourrait être indécent mais non, c’est juste du bonheur, ni plus, ni moins. J’y suis allé trois fois en tout et même au bout de la troisième, je suis toujours transporté d’émotion. J’ai les poils (même les nombreux que je n’ai pas) qui se dressent et j’ai le kiki serré et j’ai les yeux qui peuvent s’embuer. J’y s suis allé avec mes parents, même si la visite a dû être écourtée, avec le président, avec le patron, avec mon pote Bernard et avec toi. Si tu avais été là, j’y serais allé avec toi. Et j’aurais partagé ça avec toi. Et mon bonheur aurait été décuplé. Au moins. Voir Klimt avec toi, mon rêve.

Comments

[Mymy]

😭😭😭😭😭

[jany]

C'est fabuleux comme concept, tous les ans je vais aux Carrières de lumières des Baux de Provence, même si tous les peintres ne sont pas mes préférés, marcher dans les tableaux, les toucher.....