officiel : les nouvelles règles sanitaires à Bordeaux

Mesdames et messieurs, voici les nouvelles règles sanitaires officielles qui sont applicables dès ce matin, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne (merci, Victor et tes magnifiques Contemplations – ça, c’est de la référence culturelle, un peu familière mais culturelle mais avec Victor, je peux me permettre de l’appeler par son prénom, nos chemins se sont souvent croisés, surtout dans ma vie) et donc, je m’en viens vous les annoncer d’une façon non exhaustive.

À partir de ce matin, dès l’aube, il est désormais interdit d’embrasser qui que ce soit sur la bouche sauf : son conjoint, homme ou femme, son amant ou sa maîtresse et des inconnus à qui on a juste envie de rouler un patin. Nous serons intraitables sur le sujet et tout contrevenant sera sévèrement puni. Les seuls circonstances atténuantes permettant de surseoir au paiement de l’amende sont dans le cas précis où la personne incriminée pourra justifier d’avoir embrassé quelqu’un par erreur.

À partir de ce matin, dès l’aube, pour tout acte sexuel, il sera désormais interdit de se rapprocher à moins d’un mètre de distance de la personne, sauf avec son conjoint, homme ou femme, son amant, sa maîtresse et les inconnu(e)s qu’on a croisés et avec qui ça n’a pas pu être autrement que finir par un furtif de porte cochère. Il est évident que cette mesure est très discriminatoire car elle favorise les hommes ayant un sexe en érection de plus d’un mètre. Il y en a peu mais il y en a. J’en connais.

À partir de matin, dès l’aube, il est désormais interdit de se promener avec un cubi de vin de plus de dix litres dans la rue. Et encore moins de se le passer de bouche en bouche. Idem pour les pétards. Et pareil pour les seringues pour ceux qui prennent des drogues dures et se prennent pour des héros. Sauf, sauf, sauf si ces cubis de moins de dix litres, ces pétards et ces seringues sont bien désinfectées à chaque changement de personne qui souhaite en profiter. Et que chacune d’elles prennent des gants.

À partir de matin, dès l’aube, il est désormais interdit de faire des tournantes dans les caves des cités HLM si les violeurs ne sont pas masqués, s’ils ne portent pas des gants et s’ils n’utilisent pas de gel hydro-alcoolique. Il va de soi que cette règle s’applique également aux filles et/ou aux femmes qui sont violées. Mais attention, pour une femme qui va se faire violer, le masque de Martine à la ferme, ça ne compte pas. Et pour les violeurs, les masques de Riri, Fifi et Loulou, ça ne marche pas non plus.