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4 septembre 2020

tu es si loin de moi

Tu es loin de moi. Si loin de moi. Jamais tu n’avais été aussi loin de moi. Depuis que je te connais, tu as toujours été géographiquement proche de moi. À une exception près. Parce que cette fois-là, tu n’étais pas là que pour quelques jours. Là, tu es loin de moi pour une éternité. Et moi, je n’aime pas les éternités. Je trouve ça si long, tellement long. Interminablement long. Et moi qui ne connais pas l’ennui, pendant les éternités, je sais que j’ai une fâcheuse tendance à commencer à m’ennuyer. Je ne m’ennuie pas parce que je ne sais pas quoi faire, non, non, je m’ennuie parce que je m’ennuie de toi. Je m’ennuie de toi, le jour. Je m’ennuie de toi, la nuit. Je m’ennuie le jour, je m’ennuie la nuit. Parce que tu n’es pas à portée de mes yeux. Ni à portée de mes mains. Ni à portée de mon cœur.

Pourtant, je croyais avoir le cœur assez gros tant il est plein d’amour pour toi mais non, il ne sera jamais assez gros pour combler la distance de ton absence. Et même en faisant le grand écart entre mon besoin de retrouver près de moi et mon désir de te voir, je ne sais pas faire ce qu’il faut pour que ça me permette de mieux supporter ton absence. Je n’aime pas les hyper-présences car je reste persuadé qu’en amour, il faut savoir créer le manque mais quand le manque est aussi cruellement lointain que soudain, tu n’es plus que cette inaccessible étoile que je crois ne plus pouvoir jamais atteindre. Et comme dans la chanson que je me fredonne depuis ton départ : « Dis quand reviendras-tu, dis, au moins le sais-tu ? Que tout ce temps qui passe, ne se rattrape guère, ne se rattrape plus… »

Tu es loin de moi. Pas par la pensée, non, là, il faudrait me tuer pour que ça arrive : que je ne pense plus à toi. Et je n’ai pas envie qu’on me tue, pas encore, pas quand j’ai encore ce fol espoir de te retrouver, dans quelques jours, dans un mois, dans un an. Oui, je suis sûr qu’une année, au moins, me sépare de toi. Sans compter tous ces kilomètres. Tu es loin de moi. Et plus tu es loin de moi, plus je pense à toi car plus je suis en manque. Et pourtant, si tu savais comme j’essaie de me raisonner. Pour retrouver un peu de cette sérénité que j’aime tant quand je suis avec toi. Mais, et si tu ne revenais pas. Si tu ne revenais jamais ? Et même, si tu revenais et que… Non, tu vas revenir parce que tu me manques trop. Et un jour, tu seras là, absolument plus loin du tout de moi. Parce que tu seras là.

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