un truc incroyable... Splatch !

Il faut que je te raconte ce que j’ai vécu, la semaine dernière. Je me suis longuement tâté pour savoir si je pouvais en parler à quelqu’un sans passer pour un fou mais si, à toi, je pense que je peux faire confiance car si je ne peux pas avec toi, avec qui je pourrais, alors ? Ah fais chier, ces moucherons ! Attends, une seconde… Splatch ! Un de moins. Ben oui, je suis désolé mais ça m’énerve, ça me stresse et je ne pourrai pas me concentrer s’il y en a qui me tourne autour. Tu veux boire quelque chose ? Bon, alors, oui, que je te raconte ce truc incroyable qui m’est arrivé l’autre… Splatch ! Raté ! Merde ! Splatch ! Ah, cette fois, je l’ai eu. Décidément, c’est un jour avec, aujourd’hui. Je ne sais pas pourquoi. Il n’y a rien qui traîne dans la cuisine ni dans le séjour. Ça doit être les éponges, sur l’évier.

Et alors donc, la semaine dernière, je suis allé en ville et figure-toi qu’à un moment, j’aperçois quelqu’un que je crois connaître mais comme j’ai un doute et surtout, je ne sais plus de qui il s’agit, j’hésite et… Splatch ! Encore un. Et je n’ose pas aller voir la personne car si jamais j’étais en train de me tromper, j’aurais eu l’air ridicule. Ça n’aurait pas été la première fois, je sais, mais bon… Et à un moment, j’ai eu le tilt : c’est un acteur célèbre. Mais comme il n’est pas maquillé et que je le vois autrement qu’à travers un écran de cinéma ou de télévision. Et comme il regarde vers moi, d’abord, je suis étonné mais ensuite, je me dis que si ça se trouve, il sait qui je suis et il hésite, lui aussi… Il hésite car il ne veut pas se tromper. Il a peut-être peur d’être ridicule, comme moi. C’était marrant.

Splatch ! Splatch ! Splatch ! Trois de moins. Peut-être une famille mais tant pis. Et donc, à force d’hésiter, j’aurais pu continuer mon chemin et lui aussi mais, et c’est là que ça devient vraiment incroyable, même si ce n’est pas encore la partie la plus extraordinaire, et donc, à un moment, je me suis retourné encore une fois et lui aussi et il est venu vers moi. Du coup, je suis allé vers lui. Je pense que nous avions chacun l’air interrogateur mais pas méfiant. Splatch ! Et quand il s’est retrouvé à moins de deux mètres de moi, j’ai eu la certitude de qui il s’agissait. Attends, je vais te le dire. Splatch ! Tiens-toi bien, tu sais ce qu’il m’a dit ? « Je ne vous serre pas la main compte tenu de la situation mais je suis content de vous revoir. » Là, j’étais sûr que c’était lui, tu sais bien … Splatch !