Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
C'est écrit
18 juillet 2020

la probabilité d’une huître

Jeudi dernier, à Biscarrosse, avec le patron, en allant nous promener à la plage, en fin de matinée, pas vraiment seuls sur le sable, les pieds dans l’eau, à un moment, au creux d’une vague qui terminait sa vie avant de renaître de ses écumes, j’ai aperçu une coquille d’huître, une demi-coquille d’huître. Ça n’avait rien d’original ni de surprenant, dans un tel endroit, même si là, les rouleaux sont si performants que tout s’érode à vitesse grand V, contrairement aux Sables d’Olonne où les coquillages de toute sorte peuvent se trouver à marée basse (il faut dire qu’il y a des rochers, aussi, là-bas, beaucoup plus qu’à Bisca – oui, parce que, à Biscarrosse, entre nous, on dit Bisca, pas Biscarrosse mais c’est un peu réservé aux autochtones, pas aux étrangers !) et donc, oui, cette huître…

Je l’ai remarquée parce qu’elle avait des reflets roses, sur la partie extérieure de sa coquille. Je ne l’ai pas touchée, donc, pas retournée pour voir si c’était la même chose dans la partie intérieure. Je n’avais pas envie de la tripoter, j’ai préféré respecter les gestes barrières. Mais je me suis dit qu’elle aurait certainement fait plaisir à une petite fille qui aime à la fois la couleur rose et les coquillages, au bord de la mer. Je sais, ça fait très cliché, comme supposition mais que voulez-vous, la plage, c’est très propice aux clichés. Et bref, nous y sommes retournés samedi, toujours avec le patron et toujours en fin de matinée et nous n’étions toujours pas vraiment seuls sur le sable mais nous avons encore eu les pieds dans l’eau. Tiens, à propos, quelqu’un a des nouvelles d’Hélène, s’il vous plaît ?

Eh bien, figurez-vous, pour en revenir aux moutons que faisaient les vagues qui s’échouaient sur le sable mouillé, figurez-vous qu’à un moment, sous mes yeux, j’ai été particulièrement stupéfait de voir une demi-coquille d’huître avec des reflets rosés. Et là, ni une, ni deux, dans mon cerveau, j’ai fait le lien avec celle de l’avant-veille. Malgré les marées qui s’étaient succédées, malgré le nombre de gens qui avaient pu la toucher, la faire bouger en marchant à côté, malgré le temps qui était passé, j’en étais sûr et certain : c’était bien la même demi-coquille d’huître avec ses reflets rosés. Et là, je me suis dit que c’était un signe. Et en même temps, comme je ne crois pas au destin ni à la fatalité, ça ne pouvait être que du hasard. Et là, je me suis demandé : la probabilité d’une huître ?

Publicité
Publicité
Commentaires
C'est écrit
Publicité
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 199 271
Archives
C'est écrit
Publicité