Parce que tu es mon soleil, je me suis trompé de pluie. Je n’ai plus du tout la notion des saisons car avec toi, c’est l’éternel printemps. C’est le renouveau perpétuel, chaque jour différent. À chaque fois que mes yeux se posent sur toi, c’est un émerveillement de tous les instants et je me dis : quelle chance ! C’est vrai, c’est une chance inouïe que celle de te connaître. Que celle de notre rencontre. Et quand j’y pense (je pense tout le temps à toi), j’ai toujours cette chanson de Gilbert Bécaud en tête : « C’est en septembre » et j’ai le cœur qui bat et je suis ému. Car tu es mon soleil, mon été indien et la lala, la la la lalala lala. C’est en septembre que j’ai découvert un deuxième soleil qui brille même dans chaque pénombre, dans chaque endroit sombre, dans chaque recoin, dans chaque lieu clos.
Parce que tu es mon plus bel automne, je me suis trompé de pluie. J’ai cru que même les jours gris, même les jours de nuages négligemment entassés dans un ciel bas et lourd, j’ai cru que je ne m’en remettrais jamais. J’ai cru que c’était fini pour moi, les jours clairs. Je m’étais fait une raison mais tu as fait ton apparition. Avec cette auréole de splendeur qui t’entoure. Tu as changé mon hiver à venir : désormais, je sais que je n’aurai plus jamais vraiment froid car je peux toujours me réchauffer à la pensée de toi. À la pensée que tu existes, que tu n’es pas loin. À la pensée que tu n’es jamais loin même quand il y a une distance géographique entre nous, celle de l’espace-temps. Nous finissons toujours par nous retrouver. Et puis, ta venue a tout changé, tes venues changent toujours tout.
Parce que tu es mon astre diurne mais aussi mon astre diurne, je me suis trompé de pluie. Et au dernier printemps, j’ai attendu, attendu, attendu… J’ai espéré, espéré, espéré… J’ai rêvé de toi, j’ai pensé à toi et je n’ai eu peur d’aucune eau de là-haut, d’aucune de celles qui lavent le monde pour rendre encore plus propre tous les chemins qui mènent à toi ou qui te ramènent à moi. Parce que c’est toi et parce que c’est moi, ça m’est égal de me tromper de pluie. Ça m’est égal de me tromper de saison. Ça m’est égal de me tromper de temps. Et je peux recevoir n’importe quelle pluie car quoiqu’il arrive, tu es mon soleil et je ne reste jamais mouillé très longtemps. Parce que ça n’a pas d’importance. Parce que je t’aime comme un fou, je sais que je vais encore me tromper de pluie.