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3 mai 2020

les éponges non essorées (billet peu contaminé au Covid 19)

Je vais faire l’expérience sur la semaine comme ça, j’en aurai le cœur net parce que j’en ai marre de prendre des réflexions régulièrement. Moi, pour tout ce qui est maison, entretien et ménage, je n’en fais jamais mais j’en reçois souvent. On ne me laisse rien passer, absolument rien. Comme si j’avais un devoir de perfection permanent. Bref, lundi matin, je ne me sers pas d’aucune éponge, ni celle à vaisselle, ni celle à paillasse. Enfin si, je peux en passer une rapidement sur un objet ou un plan de travail mais je n’en mouille aucune. Et si j’en utilise une, je la remets dans le porte-éponges duquel je l’ai sortie. Lundi midi, je fais une vaisselle pour tout ce que je ne mets pas dans la machine et j’essuie l’évier. J’ai mouillé et essoré les deux éponges et je les ai rangées à leur place. Le soir aussi.

Mardi matin, idem que lundi et mardi midi, mardi après-midi et mardi soir, pareil. Tout comme mercredi et jeudi et vendredi. Toute la semaine, j’ai bien fait attention à rincer, essorer et ranger les éponges après chaque utilisation et comme ça, chacun chez soi et les moutons sont bien gardés. Samedi, belote et rebelote, j’ai été très concentré, j’ai tout fait comme il le fallait. Et dimanche matin, pour une fois, je me suis servi de l’éponge à vaisselle un peu plus que d’habitude. Je l’ai arrosée de détergent et je l’ai rincée mais peut-être pas totalement, je le reconnais et comme j’en avais conscience, je l’ai laissée en équilibre entre les deux bacs pour qu’elle sèche a minima. J’ai vraiment fait les choses comme je le sentais et en tout cas, absolument pas par inadvertance ni étourderie.

Ça n’a pas manqué : « Stéphane ? Tu as encore laissé une éponge non rincée et non essorée traîner sur l’évier. » « Oh, tu exagères, c’est la première fois cette semaine ! » « Ça, ça reste à prouver, en tout cas, ça t’arrive souvent, tu es vraiment incorrigible ! » « Mais quand toi tu laisses traîner quelque chose, je ne te le dis jamais, alors pourquoi tu t’acharnes sur moi, comme ça ? » « C’est tout toi, ça, un jour, on te reproche quelque chose et tu réponds par un autre reproche ! Tu n’aimes pas la critique, hein ? » Que voulez-vous que je réponde à ça ? C’est ma faute. C’est encore ma faute. C’est toujours ma faute. Je propose qu’on m’accroche un panneau autour du cou. Un panneau sur lequel, on aurait écrit : « COUPABLE » en lettres majuscules. Comme ça tout le monde saurait ce que je suis.

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