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2 mars 2020

chair de nostalgie

Ce billet ne sera exceptionnellement pas bordelais mais saint-maixentais, dans les Deux-Sèvres car il a été écrit depuis chez mes parents, que je viens de raccompagner chez eux après une semaine passée chez moi. Un peu comme des vacances pour eux (je l’espère) et pour mon grand-frère, qui vit avec eux et qui en aura profité pour n’avoir aucune charge. Les vacances, ce n’est pas que dans un seul sens (proverbe bordelais quartier maritime) et moi, du coup, j’ai passé la fin de journée et la soirée d’hier en compagnie de papa/maman comme si j’étais retombé en enfance. Un peu comme il y a quelques années quand j’étais venu trier mes affaires dans le grenier pendant quelques jours.

J’ai retrouvé ma chambre de quand je n’étais pas encore pubère, puis pubère puis post-pubère. Une chambre que j’ai quittée en 1979, une première fois puis en 1981, d’une façon définitive. Mieux que ça, je l’ai laissée à mon petit frère qui a eu 16 ans et demi de moins que moi. C’est un peu le conflit des générations car la jeune a poussé la plus vieille vers la sortie : pousse toi de là que je m’y mette ! De toute façon, une autre vie m’attendait. Paris m’a fait de l’œil pour que je vienne me blottir dans ses bras et je n’ai pas laissé passer cette occasion puisque j’en ai profité pendant près de vingt ans. Et de dormir dans cette chambre qui m’a connu dès mes 11 ans, ça me donne la chair de nostalgie.

La chair de nostalgie, c’est comme la chair de poule mais en plus émouvant. C’est ce petit frisson qu’on peut ressentir quand on est en train de déguster une madeleine de Proust. Souvent, il peut amener quelques larmes au bord des yeux comme certains mots au bord des lèvres car il nous fait voyager dans la machine à remonter le temps de notre jeunesse. Ce temps qui reste heureux, globalement. Le temps d’une certaine insouciance. Ou un certain temps de l’insouciance. Je ne suis pas tout à fait sûr de moi dans quel ordre c’est le mieux de le dire. Enfin bon, cette nuit, j’ai dormi chez moi car ça reste encore un peu chez moi, chez mes parents, là où je suis né, il y a déjà 60 ans.

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