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14 février 2020

bonne dernière Saint-Valentin à toi

Mon amour, en cette Saint-Valentin, la première de 2020, je voudrais t’offrir ce bouquet de roses avec plein d’épines car des roses sans épines, c’est comme une histoire d’amour sans passion. Et qui dit passion, dit que parfois, il peut y avoir des moments plus difficiles que d’autres. Comme quand on se pique en cueillant des roses. En les cueillant dès aujourd’hui car demain, si ça se trouve elles seront fanées voire mortes. Tout comme toi, mon amour et tout comme moi, car je ne suis pas au-dessus des lois naturelles. Nous aussi, toi et moi, mon amour, nous fanerons et nous mourrons et peut-être même dans d’atroces souffrances et ça sera insupportable. Comme les fois où on se fait la gueule mais tant qu’on est vivants, on a toujours l’option de la réconciliation sur l’oreiller.

Cette réconciliation sur l’oreiller, nous devrions en profiter plus souvent car là encore, il arrivera un jour où nous n’en profiterons même plus. Non, si nous nous engueulons, ça sera peut-être moins fort que maintenant mais en quelque sorte, ça sera pire car nous serons résignés. Nous ne nous dirons plus les choses en face, nous aurons du ressentiment refoulé et nous nous en voudrons à mort. Vivement que tu disparaisses, penserai-je et toi, pareil. Et qui sait ? Peut-être même chercherons-nous à aller plus vite que la musique. Le jeu en vaudra-t-il la chandelle. Et quand l’un de nous deux sera parti, définitivement, si ça se trouve, il sera bêtement trop tard pour pouvoir en profiter comme on y pense, parfois, dans des moments de lassitude. Quand on se dit qu’on en a vraiment marre.

Mon amour, peut-être que je t’aime encore. Certes, je t’aimais beaucoup, passionnément, à la folie quand nous nous sommes rencontrés mais il nous faut être lucides : rien n’est comme avant. Notre côté fusionnel s’est plus qu’émoussé, une véritable peau de chagrin et nous sommes devenus insupportables l’un pour l’autre. Nous restons ensemble parce que les choses sont plus simples comme ça. Quelque part, je préfère me prendre la tête avec toi que de me la prendre à chercher un moyen de te faire disparaître sans me faire prendre ou à chercher un moyen pour qu’on se sépare, ça, je sais que ça va me pourrir encore plus la vie. Finalement, je me suis habitué à notre morne routine et à te voir chaque matin, chaque midi et chaque soir. Bonne dernière Saint Valentin, à toi.

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