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1 février 2020

boulangerie B3

Chaque jour, si possible avant 8h, je descends de mon cinquième étage et je me rends à pieds à la boulangerie qui se trouve à environ 300/400 mètres de là, mettons 350 mètres pour mettre (!) tout le monde d’accord. Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, qu’il fasse beau, qu’il fasse jour, qu’il fasse encore nuit, j’ai la chance d’avoir un très bon boulanger et autant vous dire que j’en profite, il n’y a pas de raison de s’en priver. Tout est bon chez Jérôme B. dont je ne dirai pas le nom, par pudeur.

7h50. Bon, évidemment, il y a la queue avec tous ces gourmands qui viennent acheter des viennoiseries et c’est comme à 11h30, avec tous ceux qui viennent acheter des sandwiches seuls ou dans des formules. Moi, je viens juste acheter une baguette d’épeautre mais je vais attendre, je n’ai pas le choix. Quand vient mon tour, je demande à la dame que j’aime bien : vous avez des baguettes d’épeautre ? Ah non, Stéphane, c’est encore un peu tôt. Pas grave, il me restait du pain d’hier.

Le lendemain : aujourd’hui, je suis venu un peu plus tard, il est 8h20, les goinfres ont dû déjà tous passer ici. Oui, bonjour, aujourd’hui, j’aurais besoin d’une baguette d’épeautre mais aussi de vous commander 8 crêpes au sucre pour demain. En fait non, c’est pour le patron mais je ne les prendrai que demain. Qu’est-ce que je suis taquin ! Merci, je ne vous commande pas les pains spéciaux aujourd’hui, je passerai de bonne heure, demain. Pas de problème, au revoir, à demain, Stéphane.

Trois jours après, à 8h10 : bien sûr, aujourd’hui, il y a la queue. Le patron m’a commandé des pains : un « boule » et un autre, soit un seigle germé, soit un pavé meunier, c’est toujours embêtant quand c’est moi qui dois choisir car ce n’est pas moi qui vais le manger, celui sur lequel j’aurai jeté mon dévolu. Oui bonjour. Je  voudrais une baguette d’épeautre et un Puravita non tranché, s’il vous plaît. Et un seigle germé, non tranché également. C’est moi qui ai tranché parce qu’il fallait bien choisir.

Samedi, 8h35 : Il y a rarement du monde, le samedi matin. On voit que les gens qui viennent prendre des viennoiseries et des cafés sont des gens qui ne travaillent que du lundi au samedi. Bonjour madame, je viens chercher ma commande. Oui, c’est ça. Et en plus, je voudrais un Macatia. Et si j’osais… Osez, Stéphane, osez ! Bon, j’ose, alors, je voudrais aussi 3 dames blanches mais vous ne le dites à personne, hein ? Je les mangerai en cachette ! Merci et bon week-end à vous, à lundi.

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