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3 octobre 2019

mince, ils sont déjà 20h30

Mince, ils sont déjà 20h30*. Oui, je sais, normalement, j’aurais dû dire ou écrire : « il est déjà 20h30 » mais je ne vois pas pourquoi on dit « il est déjà 20h30 » alors que les « 20h30 qui sont déjà », ce sont des heures (vingt) et une demi-heure au féminin pluriel. Alors, j’aurais même dû mettre directement : « mince, elles sont déjà 20h30 » dans le sens de « elles sont déjà vingt, les heures et trente, les minutes » et là, personne n’aurait levé aucun sourcil ni haussé aucune épaule en se disant : « le pauvre Stéphane, il débloque vraiment. »  Que nenni, je ne débloque pas. Ou alors, des situations ou des problèmes, mais rien de plus.

C’est comme quand on dit : « tiens, il pleut, si on tuait les deux canaris ? », c’est aussi incongru que pour « mince, il est déjà 20h30 » parce que la pluie, c’est comme les heures et les minutes et les heures et les minutes sont comme la pluie, elles sont féminines. Donc, on devrait dire – et ça ferait plaisir aux féministes – surtout celles qui prônent l’écriture inclusive), on devrait dire : « elle pleut, si on tuait les deux canaris ? » dans le sens : « la pluie pleut, si on tuait… ? » Mais si j’écris « tiens, elle pleut… », on va me prendre pour un mec qui fait des fautes de français. Alors que, sans me vanter, même s’il peut m’arriver d’en faire, elles ne sont pas légion.

Maintenant, des rendons leur dignité aux verbes impersonnels et reconnaissons leur individualité. Si je prends l’exemple du verbe « urger », jamais on a entendu qui que ce soit s’écrier « : « J’urge ! », d’abord parce que c’est difficile à dire et en plus, si on a un cheveu sur la langue, ça éclabousse tous les spectateurs des sept premiers rangs. Mais dans leur globalité, c’est principalement des verbes qui décrivent des choses en relation avec la météo qui sont impersonnels. On ne dit pas « je neige », ni « je vente » (sauf si on a des problèmes intestinaux) et encore moins « je verglace… », à moins qu’on ne devienne complètement givré. Ce qui n’est pas encore mon cas.

* texte écrit hier soir à 20h30

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