par quoi commencé-je ?
Je suis face à un cruel dilemme. Ou à un dilemme cruel. Je ne sais pas très bien les définir. À moins que ça ne soit l’inverse. Que ça soit le cruel dilemme ou le dilemme cruel qui soit face à moi. Voire les deux. Mais si j’en ai deux contre moi, le rapport de force est très nettement déséquilibré en ma défaveur et là, je pose la question : pourquoi tant de haine ?
En gros, j’hésite entre deux choses, là, en ce mardi, 11h5. La première, c’est d’aller me raser. Mais ça me rase rien qu’à l’idée d’y penser. Ça me rase ? Non. En réalité, ça me barbe. Parce que je n’ai pas envie de passer cinq à dix minutes torse nu dans la salle d’eau alors qu’avec un tee-shirt et un polaire, j’ai déjà l’impression d’avoir froid. Je ne suis pas maso, non plus.
La deuxième : prendre une douche maintenant. Bien chaude. Et me lâcher. Ne pas être écolo-responsable pendant le temps dont j’aurai besoin pour être à la fois propre et réchauffé. Avant de mettre des vêtements tout aussi propres mais pas forcément chauds, eux, vu qu’ils sortiront du dressing, qui n’est pas chauffé. Ou alors, rester un peu plus longtemps sous la douche ?
La troisième : manger maintenant. Oui, je sais, ce n’est pas tout à fait l’heure et oui, je le sais aussi, j’avais dit que j’hésitais entre deux choses et là, ça en fait trois. En réalité, j’hésite entre deux et trois choses sur lesquelles, j’hésite intrinsèquement. Alors, pour en revenir à nos boutons (mouais !...), peut-être cela serait-il mieux si je sortais de mes fringues de boulot.
Après, que me restera-t-il à faire, une fois lavé et repu ? Faire une petite sieste bien recroquevillé sur moi-même. En bon égotique que je suis capable d’être à mes moments perdus, c’est-à-dire presque tout le temps. Il me restera à aller rendre visite à mon toubib préféré. Jusqu’à ce qu’il soit détrôné par un autre. Pour faire un peu le point. Sur les « i » du mot indivisibilité.