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3 février 2018

les 2 huit

Il y en a qui font les 3 huit, moi, aujourd’hui, je ne ferai que les 2 huit. Pas plus. Voire les 2 huit et demi mais là, c’est sûr et certain, juré, craché, je n’en ferai pas plus. C’est mon dernier mot. Pas besoin de faire appel à un ami, ni de demander le 50/50 et encore moins l’avis du public, à 19h30 au plus tard, j’aurai terminé mes deux journées en une. Et je n’y serai plus pour personne. Il n’y aura plus d’abonné au numéro que vous appellerez.

Si on me demande, vous direz que je ne suis plus là. Que vous ne savez pas où je suis. Que je suis parti sans rien dire à personne. Sans même laisser d’adresse ni de numéro où on pourrait me joindre. Que vous avez même peur qu’il me soit arrivé quelque chose parce que ce n’est pas normal que je disparaisse comme ça. Que vous espérez que je ne suis pas tombé dans les mains de quelqu’un qui aura pété les plombs, comme Jonathann Daval.

Dans le cas où on demanderait une rançon pour me rendre à mes proches, commencez déjà par créer un compte sur lequel tous les donateurs pourront verser leur participation. On ne sait jamais… Mieux vaut prévenir que courir. Et guérir à point nommé à qui sait attendre. Dites-vous aussi que peut-être, avais-je tout simplement envie de respirer un bon coup tout seul. Parce que des journées doubles, comme celle-ci, un samedi, ce n’est pas une sinécure.

Parce que, je peux bien vous le dire, comme d’habitude, j’ai travaillé ce matin. Je me suis levé à 3h15, j’ai terminé mon boulot à 8h35, je suis rentré chez moi et là, une deuxième journée a commencé. Parce que comme je crains toujours de ne pas en avoir assez à faire, j’ai trouvé intelligent de proposer un déjeuner, ce midi, à nos voisins du palier : le couple d’à côté et la dame du bout du couloir. Cinq à table après une nuit aussi courte !...

C’est pour ça que le mieux, c’est que comme j’espère qu’ils ne resteront pas trop tard, pas trop après 16h07, environ, je partirai donner leur part au patron et à Claude et après, je rentrerai chez moi, je tirerai le rideau de fer, je mettrai que le concierge est dans l’escalier. Et puis basta ! Après, je n’existerai plus pour personne. Jusqu’à ce que je renaisse de mes cendres. Et que je m’envole de nouveau tel un papillon prêt à butiner partout. Et pour tout. 

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