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28 avril 2017

j’avoue que j’ai (un peu) peur

Tout comme il existe des plafonds de verre qui n’arrivent pas à sauter sans qu’on s’explique vraiment pourquoi, je ne sais pas réellement justifier ce sentiment de crainte qui m’habite un peu plus fort de jour en jour depuis dimanche. Oui, parce que dimanche soir, une fois le moment d’euphorie passé, je suis retombé dans le réel. Dans la crudité de la vérité du quotidien. J’ai eu du nez quand j’ai dit que je m’étais abstenu d’ouvrir une bouteille de Prosecco pour arroser une certaine victoire car il ne fallait évidemment pas brûler la peau de l’ours par les deux bouts ni vendre la chandelle avant de l’avoir tuée. Et pourtant, et pourtant, et pourtant, c’est un peu ce qui s’est passé quand même, à Paris, pas chez moi. Moi, je n’ai rien dit mais je n’en ai pas moins pensé des choses négatives.

En tout état de cause, maintenant, je peux bien le dire que je ne voterai pas pour une femme au second tour. Non, tout d’un coup, je me sens absolument opposé à toute idée de féminisme, opposé à toute parité et opposé à toute idée de présidente (fausse) blonde. Ça, c’est pour la vitrine un peu légère mais dans le fond, en mon for le plus intérieur, j’ai les chocottes, je ne vous dis pas. J’ai de plus en plus la trouille qu’elle passe et qu’on ne puisse plus s’en dépêtrer. Qu’elle (ab)use de l’article 16 de la constitution en se donnant les pleins pouvoirs de façon exceptionnellement durable. Allez savoir pourquoi je pense à ça. Parce que si elle gagne, on aura du mal à la faire partir. On en aura pour un moment. Une éternité. À subir sans doute des tas de choses désagréables.

Ça me rend un peu chafouin, tout ce qui se passe. Tout ce que je vois dans les informations télévisées ou dans les émissions de débat autour de l’actualité politique. Et cette assurance que j’ai cru avoir dimanche soir, elle s’est transformée en peau de chagrin. Et je me dis que je suis en plein cauchemar. Non, que nous allons entrer en plein dans un gros cauchemar géant. Et ça, non, non et non, je n’en veux pas. Je ne veux pas de ça pour mon pays. Autant je serais capable de pardonner à ceux qui ont profité des biens publics et sociaux que je n’ai pas envie de voir des gens dont l’honnêteté intrinsèque peut être mise en doute prendre la direction de la France. Pas chez Voltaire, Victor Hugo et Zola. Debout les gars, réveillez-vous, il va falloir en mettre un coup. J’ai envie de respirer, moi. 

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