Auf dem Weg der Rückkehr
Quand on est sur la route du retour, même si nous ne sommes qu’un vendredi et que je ne reprendrai le travail que mardi matin, on sait que c’est déjà la fin des vacances. On aura beau se dire qu’il reste encore un peu plus de trois jours un peu tranquilles, on sait que c’est inéluctable et que rien n’y pourra faire. Quand on n’est pas en retraite, c’est ainsi que les choses se passent. À chaque fois que je vois Arnold et que nous nous quittons, car il faut bien se quitter, à chaque fois, j’ai la gorge serrée et une terrible envie de pleurer. Je la réfrène rarement. Il est des êtres qu’on aime qu’on aime tellement et avec qui on aime tellement être que chaque séparation est une douleur encore plus cruelle que les précédentes. Heureusement, je ne suis pas tout seul. Je suis avec le patron et avec le président. Sinon, je sais que je vais me lâcher. Ouvrir les vannes. Allez, je redresse la tête et je regarde devant moi. Nous nous reverrons un jour ou l’autre si vous y tenez autant que moi…
Le norvégien est une langue assez simple qui consiste à parler allemand sous l'eau.
Jed Larson