dis, quand reviendras-tu, dis, au moins le sais-tu ?
Si encore on avait les clés de son nouvel appartement, on pourrait aller voir si on trouve des indices. Mais tu le connais, Stéphane, quand il s’agit de donner son trousseau, il a toujours une bonne raison de ne pas le faire. Même à sa femme de ménage. Quand on n’a pas confiance, qu’est-ce que tu veux que je te dise ?...
En même temps, qu’est-ce qu’on aurait vu ? À moins qu’il ne se soit fait agresser chez lui et qu’il soit en train d’agoniser, moi, je préfère ne pas voir ça si c’est le cas.
Oui, mais on aurait pu voir s’il manquait un sac ou une valise. Ce qui corroborerait ce que t’a dit le policier. Imagine qu’il soit parti en week-end. Tiens, pourquoi pas à Biscarrosse ? T’es fou, il y est déjà allé il y a quinze jours. Ça m’étonnerait que Claude soit d’accord qu’il y aille aussi souvent que ça. Non, vraiment je ne vois pas.
Et s’il avait fait l’objet d’une agression ? Pour lui voler son portable, par exemple. Il a deux ans, son portable, personne ne le volerait. S’il était neuf, passe encore.
Et s’il s’était fait agresser sexuellement ? Tu penses, il serait trop content que ça lui arrive. Il se serait précipité pour raconter ça à mots couverts dans son blog mais là, rien, non, rien de rien. Bon, on n’a plus qu’à attendre qu’il revienne. S’il revient un jour. Il est capable de tout, on le sait. Bon, qu’est-ce qu’on fait ? On attend jusqu’à demain ?