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31 juillet 2016

le premier orage sans désespoir

Ça y est, notre nouvel appartement a été baptisé et notre terrasse a été arrosée. À votre santé, messieurs-dames, c’est Tlaloc qui régale. Hier, nous avons fêté aussi dignement que possible notre installation, en tête-à-tête et nous nous sommes abreuvés jusqu’à plus soif mais ce matin, pas de gueule de bois, non, juste la sensation d’en avoir peut-être trop vu, peut-être trop bu. En même temps, ce n’était que de l’eau, de l’eau de là-haut, de l’eau de l’au-delà.

Je suis allé en ville à vélo et je suis revenu juste au moment où les premières gouttes ont commencé à tomber. Juste au moment où la pluie a fait ses premières claquettes sur le trottoir mais il n’était pas minuit, c’était encore l’après-midi, une après-midi lourde de sens, chargée d’histoires à venir et pleine de sous-entendus. Et à peine suis arrivé dans l’appartement que ce furent des seaux entiers qui se sont mis à nous couler dessus. De façon ininterrompue pendant un bon moment.

Il n’était plus question d’imaginer prévoir de dîner dehors mais depuis le salon, le spectacle, les lumières étaient beaux à voir. Toute cette eau et tous ces éclairages quand le soleil se battait avec l’orage pour prendre la première place sur le podium dans un bras de fer qu’il a fini par gagner. Il est revenu pour nous permettre de constater combien c’était très humide et que ça n’allait pas sécher de sitôt. Surtout avec la nuit à venir qui n’arrangerait rien à l’affaire.

Nous n’avons perdu l’habitude d’assister à un orage avec une vue autant dégagée sous nos fenêtres. Dans l’ancien appartement, nous avions l’autre côté de la rue à environ dix mètres et même si les immeubles pouvaient être très beaux en fonction de la luminosité extérieure, rien ne vaut l’impression d’avoir autant d’espace devant soi. Pour mieux en profiter et mieux en jouir. Évidemment, ça ne vaut pas une terrasse sur la mer ou sur la montagne mais ça va.

Mais je garderai cette espèce de feu d’artifices d’éclairs et de coups de tonnerre avant l’éclaircie définitive et le rougeoiement flamboyant et salutaire du coucher du roi soleil. Tout en me demandant pour qui étaient ces pluies qui nous tombaient sur la tête. Les cieux ont voulu trinquer avec nous. Nous aurions pu en profiter pour nous enivrer mais nous ne l’avons pas fait. Nous sommes restés sages. Nous gardons notre énergie pour d’autres pendaisons de crémaillère.

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