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29 juin 2016

quelques photos collées

Avec un déménagement, même si le mien tarde vraiment à venir, ce qui est bien, c’est qu’on peut vraiment en profiter pour faire du vide dans sa vie. Du vide en ce qui concerne les objets car le vide en ce qui concerne les gens, c’est encore autre chose. Ça se fera dans un second temps. J’ai déjà commencé une liste. Bon, puisque vous insistez, je vais commencer par celle-ci avant de parler des objets que j’ai triés hier. Alors, dans ma liste de gens que je ne veux plus voir après mon déménagement (que j’espère maintenant vraiment avant le 14 juillet) ni fréquenter, il y a, sur la plus haute marche du podium, madame Pimprenelle, qui s’occupe (vous croyez ?) de notre compte bancaire. À ses côtés, on va mettre, à droite, les jeunes noctambules alcolo-bruyants et à gauche, les éboueurs. On ne va pas faire monter les syndicalistes ni les supporters de foot cette fois même s’ils ne sont pas loin.

Voilà, ça, ce sont pour les cinq premiers. Ensuite, et c’est là que va se dévoiler tout mon talent, car je vais conjuguer les gens et les objets, il y a des personnes que je ne fréquenterai plus jamais après avoir déménagé. Pour certaines d’entre elles, je ne les côtoyais déjà plus pour une partie d’entre elles mais là, ça va vraiment se confirmer et comme pour le Brexit anglais, on ne reviendra pas sur mes décisions. Elles sont irrévocables. Sauf exceptions. Dans ces relations, il y a Christiane que j’avais décidé de ne plus voir après cette désastreuse soirée dans un restaurant en septembre 2013. Elle a dû s’en rendre compte toute seule que cette fois, avec son neveu par alliance, ils étaient allés un peu loin et elle a eu le bon goût de décéder en décembre, trois mois après. On a beau dire, ça aide, la mort, pour ne plus voir des gens. On n’a plus d’excuses à inventer pour ne plus les voir.

Après, il y a tous ces gens, devenus plutôt inconnus à qui je n’ai plus pensé depuis des années. Si j’ai pu me passer d’eux pendant tant de temps, je pense que je pourrai définitivement continuer. Je n’ai donc pas conservé de photos d’eux. Pourquoi des photos d’eux ? Parce que, hier, on a remonté tout un gros carton de clichés pris entre 1982 et 1994 ou 1995. Et si j’ai choisi de garder des photos de Bernard, d’Ariane, d’Éliane, de Chatouille et de membres de ma famille qui ont vachement (bien) vieilli, dites-donc, les autres, j’ai préféré ne pas chercher à en conserver des souvenirs conscients. Toutes ces photos étaient un peu collées mais pas gravement, j’ai pu les trier assez facilement. Certaines m’ont ému voire bouleversé. D’autres m’ont amusé. Des photos décollées qui m’ont scotché. Toute une tranche de vie passée en revue pendant une heure. J’en ai jeté les trois quarts. Et je vais archiver le quart restant pour mes meilleurs jours futurs. 

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