Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
C'est écrit
27 janvier 2016

ça y est, tu as fini, on peut te parler ?

Ça y est ? Tu as fini ? On peut te parler ? Oui, pourquoi ? Parce que, depuis plusieurs jours et en particulier, hier, tu n’es pas à prendre avec des pincettes ! Je ne suis pas à prendre avec des pincettes, je ne suis pas à prendre avec des pincettes !... Non mais, de quoi je me mêle ? C’est vrai, ça, j’ai le droit d’avoir mes humeurs, non ? Je suis fatigué. J’ai mal aux lombaires et j’ai du reflux gastrique, de l’acidité qui m’envahit à la fois l’œsophage et le moral. Cela dit, rassurez-vous, j’aboie mais je ne mords pas. Du moins, pas encore. Je suis capable de montrer les dents mais de me retourner en haussant les épaules même si je maugrée sans fin dans mon coin. Vivement des jours meilleurs, tiens. Vivement, dans quelques années quand je continuerai de me lever tôt mais pour d’autres raisons que celles, trop routinières d’aller faire et défaire toujours les mêmes choses à mon travail, aussi.

En tout cas, ce n’est pas parce que je suis de la meilleure humeur du monde qu’on ne peut pas me parler. Au mieux, je répondrai et au pire, je tournerai le dos à la personne qui m’aura dit quelque chose qui ne me convient pas. Peut-être aurai-je à peine susurré un « fais chier » ou un « ta gueule » mais guère plus. Courageux mais pas téméraire, le mec moi. Voire un « casse-noix pauv’con » mais non, au fait, c’est devenu une expression déposée par qui vous savez, ça, non ? Que je ne m’abuse. La preuve, il en reparle même dans son livre de contrition. Mais moi je ne suis ni Nicolas S. ni Jean-François C., je ne présenterai aucune excuse à la terre entière sous prétexte que j’aurais pu éventuellement être désagréable en ne voulant faire que de l’humour. J’ai voulu être provocateur, qui n’a pas compris cela n’a rien compris. Et moi, je m’en fous. De toute façon, aucune réaction officielle, alors…

À moins que… à moins que… à moins que les chauffeurs de taxi n’aient manifesté pour contester ma liberté d’expression. Ils en seraient bien capables, ceux-là. Oups, j’ai failli écrire « ces cons » mais je me suis retenu au dernier moment. Et à moins que les manifestations des fonctionnaires d’hier aient été en partie dues à mes propos qu’ils doivent juger inacceptables. Ils en seraient bien capables, eux aussi. En tout cas, moi, je vous le dis. Il peut venir me parler Emmanuel Macron, je ne lui tournerai pas le dos, je ne l’insulterai pas, je ne chercherai pas à entrer en conflit avec lui car lui, je pense qu’il serait bien capable de calmer ma mauvaise humeur car je le trouve non seulement sympathique mais en plus, intéressant et audacieux. N’en déplaise aux esprits chagrins et trop bien vissés sur leurs quant-à-soi, perclus de certitudes et contre toute véritable discussion progressiste. Alors oui, on peut venir me parler mais pas n’importe qui et pas à propos de n’importe quoi. 

Publicité
Publicité
Commentaires
C'est écrit
Publicité
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 199 322
Archives
C'est écrit
Publicité