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20 janvier 2016

tout doit disparaître

Sous-chapitre 1 : ici l’onde

Il pleut depuis des années, sans discontinuation et quand je pense qu’on ne cesse de nous culpabiliser à propos de l’eau courante, denrée de plus en plus rare et précieuse. Alors qu’il pleut, il mouille, c’est tous les jours la fête à la grenouille et pique-nique douille, c’est nous les andouilles. Poules mouillés, va, allons donc picorer notre pain (jadis sec) sur un mur et laissons sécher. Si tant est que le soleil un jour revienne.

 

Sous-chapitre 2 : du pied gauche

Hier, je suis allé en bas, tout près de chez moi et j’ai acheté une paire de chaussures en solde. À 50%, une affaire alors qu’on ne nous a pas encore proposé la deuxième démarque. Une bonne affaire, donc. Puisque c’était à ma pointure, en plus. Une bonne affaire ? Pas tant que ça. Parce que ce matin, en voulant les mettre, à 4h25, au moment de partir bosser, je me suis rendu compte que j’avais deux pieds gauches. Enfin, deux chaussures pour le pied gauche. Pas bien malin. Je suis allé réclamer, tout à l’heure et on m’a rendu ce qui me revenait de droit.

 

Sous-chapitre 3 : papy fait de la résistance

Je décide de prendre le tramway pour revenir de la bibliothèque municipale où j’ai emprunté 4 CD et 1 DVD. Parce qu’il pleuvait encore beaucoup et parce que je n’avais pas pu mettre mes nouvelles chaussures neuves et amphibies (à moins que cela ne soit l’inverse ?) Et là, un papy que je connais de vue, avec une canne, se tient devant la porte, droit comme un i courbé par les ans. Je le connais de vue, donc et je le sais hargneux voire agressif.

 

Chapitre : festival de canne

Quand il n’y a pas de place assise, il fait comprendre qu’il est prioritaire car un peu handicapé. Mais quand il pourrait s’asseoir, comme à la station où je suis moi-même monté, il est resté debout devant la porte. En laissant de l’espace entre la porte et lui et en maugréant quand d’autres gens le pressaient dans son dos car là, il y a eu du monde qui voulait prendre le tram. Et sa canne à la main, il s’est tenu à la barre près de la porte et la dame à côté de lui a failli prendre ladite canne à plusieurs reprises dans la figure. Comme s’il cherchait à le faire exprès pour manifester qu’il existait moche et bien.

 

Épilogue : comme vieux qui pisse

Et aux trois arrêts avant que je ne descende, toujours le même cinéma : vissé au sol devant la porte, non seulement il empêchait les gens de sortir du tram mais aussi les autres d’y pénétrer. Et il maugréait. Quand ce fut l’arrêt de Ste Catherine, là où je descends, je lui ai dit que je descendais. Rien entendu, qu’il a voulu me faire croire. Je vous jure que j’ai eu du mal à le faire bouger. Du coup, je l’ai bousculé et plus que de raison. Et je l’ai engueulé. Et on m’a dit de le respecter et j’ai dit que je ne respectais pas les vieux cons. Et du coup, d’autres qui n’osaient rien dire se sont alors mis de mon côté. Et pendant ce temps-là, il pleuvait. Comme vieux qui pisse.

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