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14 octobre 2015

le gaucher contrarié

Ne peut-on désormais plus émettre un avis qui ne soit pas dans les rails de la bien-pensance ?

Est-il irrémédiablement, définitivement et intégristement impossible de parler du statut des fonctionnaires en 2015 ? Non, je ne crois pas car plus de 60% des français ne seraient pas contre un débat sur ce sujet mais une minorité, qui est contre, va empêcher toute réflexion. Pour l’instant, il ne serait question que de tout mettre à plat et voir si on peut ou si on ne peut pas modifier des choses dans l’administration publique, entreprise dont les salariés, tout fonctionnaire qu’ils sont, ont la chance d’être payés par nos impôts, en tout cas, une partie des miens que je fais partie des contribuables, vous savez, cette espèce en voie de disparation ?

En tant qu’employeur associé des fonctionnaires, j’estime que j’ai mon mot à dire et moi, je dis que trop de privilèges (à moins qu’on ne me démontre le contraire), en des temps de crise comme ceux que nous vivons actuellement, il serait de bon ton et ça serait faire preuve d’une intelligence dont nous pourrions tous être fiers. En aucun cas je ne souhaite qu’on taille grossièrement dans leur costume, à ces employés des services publics, non, pas avant l’arrivée de l’hiver, en tout cas.

Ne peut-on envisager un régime unique de retraite, quel que soit le secteur : public ou privé ?

Pour ne pas toucher aux acquis sociaux, va-t-on me rétorquer. Mais vous savez où je me les carre, moi, depuis des années, les acquis sociaux ? Dans le cul, oui, madame, monsieur. Dans le cul, mes acquis sociaux. Il m’a fallu attendre 50 ans pour pleurer au travail tant c’était dur à cause de patrons qui se croyaient encore au Moyen-Âge et qui pensaient que j’étais taillable et corvéable à merci. Et moi, je vais avoir 56 ans prochainement, d’année en année, il me reste toujours le même nombre d’années à faire encore pour pouvoir espérer atteindre une retraite qui, plus j’avance, plus elle recule.

Alors si on ne veut pas toucher aux acquis sociaux des fonctionnaires, qu’on ne touche pas à ceux des salariés du privé. Car en plus, sachez, madame, monsieur, que je n’ai pas été augmenté depuis le 1er août 2006 où mon salaire horaire a été largement gonflé de 5 centimes d’euro. Alors, les acquis sociaux et le respect du travailleur, qu’on évite de m’en parler, sinon, je risque de me mettre en colère.

J’ai toujours voté à gauche, sauf en avril/mai 2002 où là, mon cœur de gaucher a été contrarié, ponctuellement pour sauver une image de la France que j’aime. Mais je vous jure qu’il faut le garder bien accroché, le cœur pour ne pas être tenté de se contrarier définitivement vers la droite. Parce que, il y en a marre.

Et surtout de cette bien-pensance (une prochaine fois, je parlerai des incivilités) qui nous oblige à croire qu’une chemise déchirée, ce n’est pas grave. Peu importe le mécontentement des gens mais s’attaquer à une ou deux personnes seules, qui ne sont pas les décisionnaires mais des boucs émissaires, c’est d’une lâcheté aussi violente que crétine. Et moi, je ne suis pas choqué de voir certains embarqués dès six heures du matin pour être entendus et gardés à vue.

Alors, madame, monsieur et toi aussi, le journaliste qui ne sait pas comment faire pour ne pas sortir de la démagogie et du sensationnel, je vous tire mon chapeau avec un mépris dont vous ne pouvez pas mesurer l’importance. Et si un jour la France, mon pays, tombe et ne peut plus se relever, on saura à cause de qui. Vous n’avez qu’à suivre mon regard noir.  

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