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1 août 2015

se faire passer dessus

Normalement, quand je rentre du boulot, en fin de matinée, le samedi, après une semaine toujours relativement bien chargée, j’aime bien passer sous la douche pour me laver de tout :, me laver de toute odeur de poisson, me laver de toute notion de travail et me laver de tout soupçon. Je mets mes vêtements dans le lave-linge (ah ben non, je ne l’ai pas encore fait aujourd’hui, ça sera pour tout à l’heure, tiens…) et je redeviens un homme neuf. Enfin presque. Plutôt en bon état comme neuf car à mon âge, ce serait pure folie que de prétendre être comme si je n’avais jamais servi. Et je peux partir en week-end même si je reste sur Bordeaux. Pendant deux jours et demi, je ne suis plus rien qu’un touriste dans sa propre vie.

Et le moment de la douche, shampooing du samedi compris, c’est un moment de pur bonheur. Comme si je me retrouvais dans une bulle de bien être absolu, loin de toute idée même de problème. Quelques cinq à sept minutes de jouissance, de soulagement et de contentement. Cinq à sept minutes à passer sous l’eau que j’alterne entre chaud, froide et mitigée. Non, le plus souvent, je préfère quand elle est un peu chaude. Rares sont les moments où j’aime sentir l’eau froide sur mon corps vieillissant qui en aurait pourtant besoin, qu’on lui raffermisse ses chairs mais non, je ne suis pas prêt mentalement pour ça. Enfin bref, quoi, on l’a compris, je suis le roi du monde quand j’ai le pommeau flexible dans la main droite.

Mon problème, aujourd’hui, c’est que je ne suis pas passé sous la douche, non. Pas plus que je n’ai pas pris de douche, non plus. Non, non, non. C’est la douche qui m’a pris, par surprise. Je pensais passer sous la douche et c’est la douche qui m’est passé dessus. Quand je pense qu’on a pu dire de certaines de mes connaissances qu’il n’y avait que le train qui ne leur était pas passé dessus, moi, on ne pourra plus en dire autant de la douche. Parce que c’est le grand pommeau fixe qui s’est mis en route quand j’ai cru que c’était celui, flexible, dont j’allais subir les effets bienfaisants. Et là, avant que l’eau ne soit à la température que j’espérais, j’ai pris une douche froide. Qui a dit que nous étions en période de sécheresse, en Gironde ? La giboulée que j’ai prise avant déjeuner prouve le contraire. 

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