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30 juin 2015

une seconde, je dors

Est-ce bien utile et judicieux de nous parler de ce temps supplémentaire que nous aurons ce soir pour dormir alors qu’avec cette canicule (alors que j’avais bien dit que je n’en voulais pas, il me semble…) qui nous est tombée dessus, on a déjà du mal à trouver le sommeil, je ne vois pas comment nous pourrions profiter de ce temps qu’on nous offre royalement. C’est un peu un cadeau juste pour dire qu’on nous fait un cadeau mais quand on ouvre l’emballage, ça fait pschittt, il n’y a rien dedans. Mais on ne va pas faire la fine gueule, plaisir d’offrir, joie de recevoir, comme on dit.

En tout cas, quand j’ai entendu ça, ce matin, à la radio, en allant travailler, sur le coup, je n’ai pas entendu combien de temps on allait nous offrir ce soir pour qu’on se mette à l’heure universelle, qui n’est ni l’heure d’été, ni l’heure d’hiver mais bel et bien l’heure de canicule (comment veux-tu ?) en ce moment… mais après tout, ce temps qu’on nous donne en bonus, pourquoi ne pas le prendre et en profiter au maximum. Mais où ça coince, c’est qu’il ne s’agit pas d’une heure en plus mais d’une seconde de plus. C’est tout. Rien qu’une seconde. Franchement, y en a qui ne font pas beaucoup d’efforts.

Pourquoi cette seconde ? En général, une année civile et laïque dure 365 jours mais comme la Terre met quelques heures de plus pour faire sa révolution autour du soleil, on ajoute un 366ème jour tous les quatre ans pour compenser ce décalage. Sauf que ça ne suffit pas car on sait aujourd’hui que la vitesse de rotation de la Terre diminue avec le temps sous la (mauvaise) influence des forces de marées provoquées par l’attraction gravitationnelle de la Lune et du Soleil, cette seconde astronomique a tendance à s’allonger avec les années. Pas forcément de beaucoup mais ça suffit pour troubler l’ensemble de la classe scientifique.

Depuis qu’on sait tout ça, on a changé la définition de la seconde en 1967. Désormais, elle correspond à « 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les niveaux hyperfins de l’état fondamental de l’atome de césium 133 au repos à la température du zéro absolu. » Ça fournit une référence intemporelle et universelle pour découper le temps. Deux décomptes : l’un, atomique et l’autre, astronomique, se font maintenant en parallèle. Et comme la seconde astronomique évolue, ces décomptes divergent. On est donc obligé de faire un réajustement, de temps en temps, ce qui aura lieu ce soir, 30 juin, à minuit.

Moi, je ne vais pas en faire plus long sur un sujet somme toute assez ardu et hyper spécialisé, j’ai autre chose à faire ce soir, à minuit même si c’est certainement fascinant de voir les horloges passer non pas de minuit 59 minutes et 59 secondes à zéro heure et une seconde mais de minuit 59 minutes et 59 secondes à minuit 59 minutes et 60 secondes. La seconde de plus qui fera la différence. Ou pas. Vous êtes comme moi, vous avez l’esprit qui commence à chauffer ? Vous êtes sûr que ça vient uniquement de la chaleur ?

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