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25 juin 2015

réso-socio-pathe

Vous croyez que je suis anormal, docteur ?

C’est vrai que je me suis posé la question et donc, je la lui ai posée à lui aussi. Parce que ça commençait à m’obséder, ce point-là. En réalité, tout a commencé lorsque j’ai joué à 94% et que je me suis retrouvé à donner des mots correspondant à Face Book et que je suis retrouvé bien en peine de répondre. C’est vrai ça, je n’ai pas de compte chez eux et même si j’ai déjà vu à quoi ressemblait une page d’accueil F.B., donner des noms qui y sont associés, pour moi, c’était autant la grande aventure impossible que de partir faire du trekking en Mongolie. Probabilité niveau zéro en ce qui me concerne.

La seule chose que j’ai su dire spontanément, c’est la couleur. Parce que là, quand même, je suis capable de dire que c’est bleu, le logo Face Book. Mais j’ai été incapable de parler du mur, ni du statut ni de ce « j’aime » dont je n’avais jamais entendu parler. Alors, du coup, j’ai pris conscience que je n’étais vraiment pas dans le coup mais si ça m’a un peu contrarié, ça n’a pas duré longtemps car au fond, je préfère être un peu marginal et vivre comme ça. J’ai déjà la gestion d’un blog, à mon tout petit niveau et avec très peu de lecteurs mais je trouve que ça suffit comme ça. Je n’ai pas besoin de faire du réseau social en plus.

Et tout ça me fait penser aussi que je suis largement à la traîne pour un autre réseau social pourtant a priori incontournable et indispensable (pour les autres) : je n’ai jamais rien tweeté de ma vie. Je sais juste qu’il ne faut pas dépasser 140 caractères, je crois. Et là, rien qu’en italiques, je viens de respecter cette contrainte. Ah non, je l’ai dépassée de 4. Je ne suis donc pas fait pour ça. En plus, je n’ai pas envie de déverser ma bile au milieu de ces montagnes de détritus verbaux et de ces déchets de la pensée humaine. Alors ma foi, je vais continuer d’écrire dans mon coin, en respectant des contraintes que moi seul me suis fixées et que personne d’autre ne connaît.

Mais franchement, docteur, vous croyez que je peux continuer comme ça ?

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