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6 juin 2015

festival de cannes

Le patron m’a prêté deux cannes, une avec le haut arrondi en demi-cercle et l’autre avec une espèce de manche. Je me suis servi des deux mais je n’ai aucune préférence pour l’une ni pour l’autre. Il m’en a prêté deux au cas où mais je ne peux pas dire que j’en ai vraiment besoin pour marcher car je peux tout à fait me déplacer depuis le premier jour de l’intervention si ce n’est que pour sortir dans la rue, mieux vaut malgré tout prendre des précautions. On ne sait jamais. On a vite fait d’être bousculé et la canne peut alors servir de signal d’avertissement : faites attention, je suis fragile, en ce moment. Et donc, depuis huit jours, quand on me voit marcher dans la rue, c’est avec une canne à la main gauche. Et je ne passe pas tout à fait inaperçu auprès des gens qui me connaissent.

Ça n’est pas tout à fait automatique, de marcher avec un tel ustensile. Si je vous disais que je ne suis toujours pas sûr d’avoir compris dans quelle main la tenir et quand la poser par terre : quand je pose le pied gauche, côté opéré ou quand je pose le pied droit ? Alors, au début j’ai fait comme j’ai pu mais maintenant, je la tiens de la main gauche et je la pose au sol en même temps que le pied droit. Et, bon an, mal an, ça se passe. Et ça fait réagir les gens de l’immeuble : mais qu’est-ce qui vous arrive ? Rien, c’est juste pour faire joli, pour me donner un style. C’est en continuité du festival de Cannes, qui s’est terminé il y deux semaines. Ah bon ? Non, c’est pour me rassurer plus qu’autre chose car je peux tout à fait marcher sans. C’est une espèce de garantie contre tous les risques extérieurs.

Et c’est plutôt vrai que dans la rue, du coup, la majorité des gens fait attention à moi, en me croisant sur un trottoir (oui, régulièrement, je fais le trottoir même quand je suis en convalescence). Quand je dis que ce n’est que la majorité, ça signifie qu’il en reste qui s’en foutent et pardon pour mon côté vieux ronchon mais ce sont surtout les jeunes qui marchent à plusieurs côte-à-côte et qui ne savent pas s’écarter. C’est moi qui le fais pour eux. Et dans le tram, comment vous dire, puisque je ne m’y attendais vraiment pas : y pénétrer avec une canne à la main, ça ne permet pas de se voir offrir une place assise quand la rame est bondée. Non, surtout pas pendant les heures de pointe, jeunes ou moins jeunes. Non, ça permet juste aux gens de se pousser pour éviter de prendre un coup sur les pieds. Sinon, je me débrouille. C’est déjà ça. 

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