pas vraiment dedans

C’est drôle comment on peut percevoir les choses. Ou ne pas les percevoir du tout. Je viens de préparer mes affaires pour mettre dans la valise mais j’avoue que je ne suis pas du tout dedans. Pas dans la valise, non. Pas dedans, ça n’est pas encore dans ma tête que je suis en vacances. Que je pars demain pour aller presque finir le mois d’avril au Portugal. Non, à Lisbonne. Parce que je ne pense pas que j’irai beaucoup ailleurs que dans la capitale et les proches alentours. Nous ne partons que six jours et donc, on ne va pas non plus crapahuter comme des malades.

On ne va pas faire les dingues : nous ne prendrons pas d’avion sur Germanwings ; nous ne monterons pas sur un bateau de chez Costa croisières ; nous n’irons pas visiter les locaux d’un journal satirique ; nous ne participerons à aucune élection dans un territoire où l’extrême-droite a des chances de passer et nous, des risques majeurs de la voir gagner ; nous n’irons pas non plus dans des endroits où les petites filles se font kidnapper pour être violées et étranglées, bref, nous resterons tranquillement dans les sentiers battus du bon touriste qui vient découvrir une ville.

Comme d’habitude, je vais faire des tas de photos avec mon appareil du même nom (pas avec mon téléphone, ah ça, non, jamais !) ; comme d’habitude, je vais prendre des petits déjeuners gargantuesques ; comme d’habitude, on va beaucoup piétiner dans les rues, les musées, les églises, les jardins et les magasins ; comme d’habitude, je m’achèterai un ou deux tee-shirts si j’en vois qui me plaisent. Ah ben tiens, si, finalement, je crois que je commence à être un peu dedans. Il suffisait juste que je commence à en parler pour rendre les choses un peu plus concrètes. 

Comments

[Anne-Marie]

Y en a des qui ont de la chance!

Bonnes vacances Stéphane!