deux millions toutes les deux

J’avoue ne pas en avoir cru mes oreilles, samedi, en rentrant du boulot, en fin de matinée, quand j’ai entendu cette information. En même temps que les bras m’en sont tombés, ce qui est toujours délicat et dangereux, quand on conduit sa voiture, en même temps que mes bras sont tombés, j’ai eu une pensée pour la famille Bélier car franchement, à ce moment-là, je me suis dit qu’il valait mieux être sourd qu’entendre ça. Et là, je vais faire le réactionnaire de service en expliquant pourquoi mais tant pis, j’assume. Il n’y a pas de raison de ne pas assumer ce qu’on pense et ce qu’on dit quand d’autres assument leur consumérisme outrancier et d’une bêtise crasse.

En effet, deux millions d’euros ont été dépensés par minute ce samedi avant Noël et donc, ça fait cent vingt millions d’euros par heure et imaginons que les magasins ouvrent environ dix heures ça fait donc un milliard deux cents pour une seule journée. Et quand on sait que dimanche, ça a continué dans le même sens. Que ça va encore continuer pendant les deux prochains jours, peut-être pas au même niveau mais bon… quand on entend sans cesse que les gens n’ont pas d’argent alors, on se demande avec quoi ils paient ces sommes exorbitantes et indécentes. Et les medias se repaissent de ce genre d’informations. À en devenir gras de manque de recul.

Si encore les consommateurs étaient sûrs de faire plaisir autour d’eux mais ils prennent parfois ce qu’ils trouvent car il faut acheter quelque chose. Parce qu’il faut dépenser coûte que coûte comme si ça allait leur permettre d’être mieux aimés de leurs proches. Comme s’ils ne savaient pas qu’une partie (6 français sur 10 sont potentiellement prêts le faire) de ceux qui reçoivent un cadeau sont prêts à le revendre dès le lendemain. À qui profite le crime ? Un nouveau business dont je ne saisis pas très bien les règles, les tenants et les aboutissants. Autant se faire un cadeau à soi-même, alors, non ? Ou encore mieux, faire un don à une association utile.