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11 novembre 2014

canards déchaînés

Il y a toujours eu un décalage entre les jeunes et ceux qui le sont moins ou qui ne le sont plus. On appelle ça le conflit des générations. Rien à voir avec les problèmes qui existent entre les canards, qu’ils soient de surface, plongeurs ou piscivores. Et j’aurais même pu entrer dans les détails des colvert, siffleur et mandarin pour ne citer que ces trois-là. Et là, quand il y a des problèmes, on appelle ça un conflit de canard. Vu de notre humanité, c’est très, très bon mais vu de leur anatidité, c’est moins excitant.

Après ce préambule un peu drôle, en ce jour de commémoration de la fin de la Grande Guerre, après la fermeture de la boucherie Bernhardt, je ne peux pas me taper sur les cuisses comme si c’était un jour comme les autres. Alors que pour une fois, j’ai un jour férié qui m’est offert. Un jour férié pendant lequel je ne travaille pas. Ce qui pourrait me faire sauter de joie et me taper sur les cuisses. A contrario des canards qui eux, ne se tapent jamais sur les cuisses. Ça leur ferait durcir la viande et ça serait moins bon pour à manger pour nous.

Je disais donc qu’en ce jour de commémoration de fin de guerre, un jour où le respect devrait être mis à l’honneur, déjà, spontanément, quand on voit le ciel, dehors (je n’en ai pas dedans, chez moi), gris, nuageux, avec, malgré tout, quelques reliefs, ça ne donne pas beaucoup envie de sortir. En plus, il a plu et en plus, il va pleuvoir de nouveau. Comme je n’ai pas les palmes académiques, je ne sais pas si je sortirai beaucoup aujourd’hui. Alors que les canards, eux, sans être académiques, ils sont privilégiés, ils ont les palmes de naissance. Surtout pour les femelles : un festival de canes.  

Tout ça pour dire que contrairement aux canards qui n’en ont cure, aujourd’hui, je vais respecter le devoir de mémoire et ne pas aller faire le fou dans les rues, ni au cinéma, ni dans les magasins. Je vais rester sage et je vais profiter de ce jour du souvenir ce qui me fait penser que j’ai plein de choses à faire. J’ai des choses à rechercher dans mes papiers. Je vais mener mon enquête et j’espère ne pas y passer trop de temps. Mais j’ai confiance. Je vais chercher selon une logique qui sera payante, je crois, celle de ce canard détective célèbre : le commissaire Magret.

Il n’est pas impossible que je reste en ce que j’appelle un pyjama (un pantalon d’intérieur souple et un tee-shirt informe) une grande partie de cette journée. Sauf erreur, aucune caméra ne me filmera, je peux donc rester en négligé pour profiter de ce jour chômé. Ça m’arrive si peu. Jamais, même. Et quand je vais trier mes papiers, je vais certainement en jeter pas mal. Les mettre au pilon. Alors que  pour les canards, le pilon, ça n’a pas du tout le même sens. Et avant que le feu ne soit rouge, il faut se dépêcher pour que passe le canard à l’orange.

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