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9 novembre 2014

une vieille copine

Quel plaisir de croiser une vieille copine qu’on n’a pas vue depuis si longtemps. Des années, au bas mot. Qu’on n’a pas vue pendant très longtemps, parce qu’il faut bien le dire, on n’a pas cherché à la voir non plus. Eh bien oui mais en même temps, elle n’a pas fait vraiment d’effort non plus pour qu’on ait envie de lui parler plus que ça. Encore moins de prendre un café avec elle. Non mais c’est vrai quoi, on avait l’impression qu’elle ne vivait que des malheurs dont elle ne voulait pas sortir elle-même. Quand on veut, on peut. Sinon, on laisse tomber. C’est tellement plus facile de penser que les autres sont incapables de sortir la tête de l’eau, qu’à leur place, on serait déjà reparti sur les chapeaux de roue alors qu’elle, elle continuait, pas spécialement de se lamenter, mais on voyait bien qu’elle avait quelque chose d’éteint comme si elle ne cherchait plus où se trouvait l’interrupteur. C’est tellement plus facile de penser que les autres ne veulent pas. Alors qu’ils ne peuvent pas, bien souvent. Mais on a tous fait l’autruche et on est passé à autre chose. De plus joyeux.

Et quelques infidélités plus tard, quelle ne fut pas notre, ma surprise de voir qu’elle était sorti de son marasme, qu’elle avait de nouveau plein d’étincelles dans les yeux et qu’elle était même devenue… comment dire ? Qu’elle était même devenue belle. Pas seulement par rapport à son aspect extérieur mais belle de partout. Même dans sa tête. Et là, les retrouvailles furent joyeuses car elle ne nous en pas voulu de ne pas l’avoir suivie de près. Nous n’étions pas assez intimes non plus, pour l’aider. Si ce n’est d’être là pour le jour où, telle un phénix, elle allait renaître de ses cendres. Et d’avoir appris qu’elle était revenue dans une telle forme, ça m’a fait plaisir mais je n’avais pas encore la chance de la croiser de nouveau dans ma vie. J’étais resté sur une impression mitigée mais j’ai quand même voulu aller la voir.  Et vendredi soir, nous avons fait la fête. Nous avons ri, parfois bêtement de ses bêtises et elle m’a enthousiasmé. Quelle nana est-elle revenue. Du haut de gamme. Bravo, Muriel pour avoir su rebondir aussi bien et de nous être revenue en mieux.

Et hier après-midi, pendant aller voir un film un peu léger, drôle, un film devant lequel, éventuellement, j’aurais pu somnoler après une semaine pas très en forme et un lever trop matinal comme tous les samedis, j’ai vu Bouboule, de Bruno Deville. L’histoire assez édifiante d’un jeune garçon de 12 ans qui pèse 100 kilos et qui a du mal à exister normalement, cela s’entend. Il fera la connaissance d’un agent de sécurité un peu extrémiste et son chien berger malinois. Bouboule se perdra un peu à son contact tout en pensant se trouver et le film est parfois drôle, souvent dérangeant (on y parle du suicide des ados, de certains fachos, du regard des autres, du racisme… ) et c’est loin de ressembler à son affiche qui fait penser à une comédie digne des dimanches soir sur TF1. Mais le pire, pour moi, le plus affligeant, ce furent ces familles avec plusieurs enfants, sans doute venus en pensant voir autre chose ou se moquer de l’autre de peur de trop lui ressembler. Certains de ces enfants étaient en surpoids évidents mais ont regardé le film en mangeant du pop-corn et des bonbons. J’étais sidéré.

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N
Ainsi quand un "vieux" arrive dans une maison de retraite il prend peur devant un tel "miroir" mais les enfants continuent de manger du pop-corn... Bel optimisme !
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