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7 novembre 2014

coupure d'Elektra

Quand on est crevé au sens double (être fatigué et avoir ce qu’on appelle bêtement le rhume alors que c’est peut-être une pharyngite ou une laryngite ou encore de cogite au garrot – « garrot cogi-i-i-te » comme aurait pu chanter Brassens), il est difficile de sortir le soir en sachant, qu’en plus, on sort aussi le lendemain soir et que de toute façon, on se lève tôt, comme chaque jour, comme toujours, chaque lendemain de soirée dehors. Alors qu’il commence à faire un temps à ne pas coucher dehors, en plus. J’ai une vie difficile, n’en déplaise aux envieux et à ceux qui ne sortent jamais. C’est vrai, ça, ils ne connaissent pas leur bonheur de ne jamais rien faire. Je n’ose dire que ceux qui n’ont pas de travail et qui ne vont jamais au spectacle sont moins fatigués que moi car ça serait mal interprété. Il y en a bien un qui trouverait à redire sur la syntaxe de ma phrase. Un de ceux qui cherchent toujours la petite bête. Un de ceux dont je ne fais pas partie. Heureusement.

Non, je disais juste que ce n’est pas de chance. J’ai attrapé froid par-dessous tout ça. En dedans. Et du coup, ça m’a foutu à plat et comme ça a coïncidé avec un jeudi matin un peu fatigant au travail sur un nouveau dossier que par-dessus le dessous, j’ai eu une migraine, il y a des fois où on se dit à quoi bon ? Et hier soir, pour couronner le tout, je suis allé assister à la diffusion de l’opéra Elektra de Strauss, sur écran géant chez UGC. Un point positif, avant, c’est que c’était annoncé pour une heure trois quarts seulement oui mais une heure trois quarts sans entracte. Et la seule chose que j’ai aimé dans cette œuvre qui m’était présentée pour la première fois, dont je jure que je ne savais absolument rien, ce fut le début, sans musique, sans chant, avec juste quelques femmes sur scène : l’une balayait des marches, une autre versait de l’eau par poignée sur un coin de la scène et d’autres, j’ai oublié ce qu’elles faisaient mais l’ensemble était beau. Et reposant. J’aurais dû me méfier.

Au bout de quelques minutes, une porte s’est ouverte et un flot agressif de musique a commencé, aussitôt suivi par les premiers airs chantés et des personnages sont entrés sur scène et ça a duré pendant une heure et quarante minutes sans nous laisser respirer. Une musique qui ne m’a pas emporté, agressive, violente (c’est volontaire de la part du compositeur) et parfois, même souvent, dissonante à mes oreilles. Les airs souvent hurlés avec force gesticulation et une ambiance à couper au couteau. Une espèce de malaise mêlé de colère s’est emparé de moi. Le premier compensé par la seconde. Si je n’avais pas été seul, je serais parti assez vite pour ne pas supporter ça. Et dire que pendant toute cette violence, il y avait François Hollande à la télévision, sur TF1 ! Ai-je échappé au pire malgré tout ou aurais-je mieux fait de rester chez moi ? Je ne le saurai jamais. Ce soir, c’est Muriel Robin que je vais voir à Mérignac. Elle a intérêt à être bonne car je ne suis pas en forme du tout. 

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