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30 octobre 2014

ce qu'il fallait

Ce qu’il fallait  

 

J’ai fait ce qu’il fallait même si je ne suis pas sûr que la morale approuve mon geste. Mais il fallait que je le fasse et je l’ai fait. Et soudain, je me sens mieux. Paradoxalement, plus léger. Comme si j’avais siroté mes hontes au point d’en avoir asséché tous mes remords. J’ai fait ce qu’il fallait même si j’ai mis longtemps à me décider car ce n’est jamais facile. Surtout quand on veut ne pas se faire prendre. Ça ne servirait tellement à rien de se trouver accusé de quelque chose qui finalement n’était qu’un bien pour l’humanité.

J’ai fait ce qu’il fallait. Je n’ai et n’aurai aucun regret. Je ne pourrai jamais avoir de regret et même si on venait à découvrir que c’était moi, je ne pourrai jamais avoir de regret. J’assumerai mon geste, justifié, justicier et j’endosserai tous mes actes. Il m’aura fallu du temps pour oser sauter le pas et agir. Il m’aura fallu du temps pour être sûr de ce que je voulais faire : le réussir du premier coup et ne pas laisser de traces. Il m’aura aussi fallu du temps pour me décharger de toute éventuelle culpabilité et pour envoyer faire valser toutes mes hésitations.

J’ai fait ce qu’il fallait et pourtant, je n’étais pas sûr de moi. D’avoir pris la bonne décision. Mon éducation judéo-chrétienne des années 60 a fait que j’avais des barrières à faire tomber. Parce que je reconnais avoir également eu peur du qu’en dira-t-on, au cas où on découvrirait que c’est moi. De ce qu’allaient en penser mes proches. De savoir que je pourrais ne pas être compris, que mon geste pourrait être mal interprété comme c’est le cas de tous les medias, de nos jours, qui n’ont aucun recul sur rien et qui ne cherchent à que du sensationnel.

J’ai fait ce qu’il fallait et pourtant, s’il y a un Dieu, il sait, lui, combien j’ai failli ne pas avoir le courage de mes théories, combien j’ai failli ne pas mettre mon plan à exécution et combien j’ai failli reculer au point de me remettre dans la position de l’autruche. Mais non, je suis un homme, que Diable ! Et si j’ai des convictions, elles doivent être sues quoiqu’il arrive et à n’importe quel prix. J’ai un idéal, je dois le faire connaître au monde entier. On doit savoir que je n’ai rien fait de gratuit, que c’était peut-être prémédité mais que ça avait un sens.

J’ai fait ce qu’il fallait parce que sinon, j’aurais vécu le reste de ma vie avec la pensée que je n’étais pas allé au bout de ma pensée. Tant qu’à faire, mieux vaut éventuellement se dire que je n’aurais peut-être pas dû mais l’avoir fait plutôt que de rester dans mon coin en me disant, sans cesse, jour après jour : je vais le faire, je dois le faire. Maintenant que c’est fait, je vais pouvoir passer à autre chose. En tout cas, je suis viscéralement content de moi. Parce que le chemin a été long avant que je ne puisse oser me débarrasser d’une trentaine de livres. Mais pour la première fois, c’est fait.

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