21 octobre 2014
AIDS
Le séducteur quitte à l’appel du soir
Un corps qui s’abandonne, une sorte de vie,
Un goût de miel, une seconde victoire
Sur le temps, sur la mort : jour enseveli.
En jouant le jeu de la fin d’une liaison
De deux solitudes : amour, conclusion, rien ;
Une poignée de cendres fait capitulation,
Décrocher la lune fut au-dessus de tes moyens.
Il ne te reste que la musique du temps
À travers bois, entre le zéro et l’infini ;
Le fond du problème, c’est vivre au présent
(sombre comme la tombe où repose mon ami)
Tu es l’homme du dehors ; les eaux du péché,
Avocat du diable, jeune homme en colère...
Quête de l’individu : homme pour l’éternité,
Les étoiles filantes retombent toujours en poussière.
© Écorces Vives
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