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3 octobre 2014

je vous parle d'un temps

Montmartre en ce temps-là, accrochait ses lilas… Je ne l’avais vu qu’une fois, jusqu’à présent, cet opéra et donc, on ne peut pas dire que je le connaissais bien. Je m’en souvenais un peu plus que n’importe quel autre que je n’avais vu qu’une fois car je m’étais empressé de lire le roman dont Puccini s’était inspiré : Scènes de la vie de Bohème, par Henri Murger. Et forcément, là, les personnages, les intrigues amoureuses et les ruptures s’étaient bien fixés dans mon esprit. Et la version que j’avais vu voir à l’époque m’avait bouleversé tant au niveau des airs, de la musique, des interprètes que de la mise en scène dans ce Paris de la première moitié du 19ème siècle. Dans l’œuvre originale, en tout cas.

Hier soir, j’ai moins accroché avec la mise en scène qui posait l’action dans les années 60 avec tout ce que ça comportait de romantisme en moins et de vulgarité en plus. Que cela aurait-il été si le metteur en scène avait choisi 2014 ? Avec cette décadence qu’il se serait senti obligé d’installer dans la vie des artistes, l’alcoolisme même plus mondain et les outils de communication moderne : téléphones portables et tablettes numériques. Je n’ose y penser. En tout cas, si ça n’avait pas été aussi remarquable au niveau vocal, hier soir, je ne sais pas si je serais resté après l’entracte. Parce que pour moi, si je vais voir la Bohème, je veux voir quelque chose de sensible, quelque chose à fleur de peau. Quelque chose qui touche tous les sens.

Je ne m’appesantirai pas sur ce point de détail, les interprètes étaient vraiment parfaits et les envolées lyriques m’ont transporté et la scène finale, quand Mimi meurt dans la chambre des garçons, devant Rodolphe qui ne veut pas forcément s’en rendre compte, j’ai été bouleversé comme si je ne m’y attendais pas, comme si c’était la première fois. Et si ça, ce n’est pas du talent, de vous tirer des larmes avec quelque chose de déjà vu, de déjà connu… Dans ces cas-là, je n’en mène pas large car je me rends compte que si je me laisse aller, je vais pleurer à chaudes larmes. Et il n’était pas l’heure de sangloter mais plutôt d’aller manger un morceau avant d’aller au lit pour une courte nuit. J’ai passé une soirée très agréable. Que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. 

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