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2 octobre 2014

bre, bre, bre

Nous venons d’entrer dans le dernier trimestre. Celui qui annonce (déjà ?) la fin d’une année intéressante, pas toujours heureuse mais avec quelques hautes envolées. Quelques grands moments dont on pourrait faire un best of pour oublier le reste. Pour compenser. Nous venons d’entrer dans le dixième mois de l’année, huitième du nom par son origine et c’est le mois qui annonce le plus la fin de l’été et le début de l’automne. On est en période de trêve saisonnière, un dernier moment avant la séparation qu’apporteront les jours courts et les frimas. La séparation de corps et peut-être même d’esprit. Cela dit, rien ne prouve que la fin de l’année sera plus difficile que ce qu’on vient de vivre. Il se peut qu’on ait un sursaut de bien-être. Et qu’il reste encore deux ou trois bonnes nouvelles à venir. Au milieu du reste. Le reste qui peut faire froid dans le dos. Brrr… Cependant, octobre, pour moi, c’est un mois plein de mansuétude. J’aime bien ce mois de l’année. Un mois en bre.

Dans quatre semaines, nous entrerons dans un mois d’apparence plus terne. Celui des cimetières pour le commun des mortels, celui des chrysanthèmes comme autant de flashes colorés dans une période de ciels bas et gris. Celui qui donne l’impression que tout va se laisser aller lentement afin de se préserver pour le mois suivant et ses festivités. Novembre est un mois qui raccourcit les jours et donc le temps qui nous reste. C’est un mois dans lequel on s’enfonce et même si ce n’est pas toujours désagréable, on ne peut pas dire qu’on y prenne beaucoup de plaisir pour autant. C’est pourtant un mois porteur d’espoir. Le dernier avant la reprise. Avant le solstice qui fera tout recommencer, tout reprendre depuis le début, remettre tous les compteurs à zéro. Le mois où doivent commencer les hibernations. Pour tous ces animaux chanceux capables de se contenter de si peu pendant le temps où il ne fait pas bon être dehors. Un mois plus sombre. Un autre mois en bre.

Dans huit semaines, nous entamerons le sprint final, pour une période que je n’aime guère. Pour le moment de l’année où les jours les plus courts se font compenser par les futilités les plus grandes. Où chacun se lâche sans chercher forcément à faire plaisir aux autres mais, comment dire, mais à faire comme si ça pouvait acheter une affection, une amitié ou un amour. Une période où toutes les indécences sont permises et où tout le monde a le devoir de faire preuve d’une impudeur crasse. Décembre qui était un joli mois quand il n’était encore que le mois de tous les espoirs rarement déçus est devenu celui de tous les records de surconsommation pas toujours appréciée par les principaux intéressés. On n’a pas fini d’en entendre parler. Longtemps avant. Et comme j’aime bien être le premier, c’est moi qui l’aurait évoqué le premier, cette année. Après, je vais devoir le subir et ronger mon frein. Décembre, un mois synonyme de neige pour moi. Plutôt un mois d’inégalités. Le dernier mois en bre.

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