de vagues questions
C’est mardi qui était notre dernier jour de location de vélos. Comme le patron et Isabelle partent jeudi, nous avons pensé qu’il serait bien de consacrer leur dernière journée au spectacle de la grande marée ainsi qu’à de la plage et à un peu de baignade. Aussi, alors même que nous en avions déjà plein les pattes (de crabe), nous sommes partis en direction du Puits d’Enfer et là, nous devions peut-être pousser jusqu’à Cayola. Ou pas.
Nous nous sommes arrêtés un peu avant ce qui était prévu car nous avons pensé que ça serait bien aussi de poser les vélos là et de continuer à pieds sur la corniche. Et une fois les bicyclettes attachées, j’ai voulu aller jeter un coup d’œil sur les rochers qui formaient comme une proue de navire, dans l’eau. Il restait un peu plus d’une heure trente avant que la marée ne soit haute, nous avions le temps d’admirer le paysage et de faire quelques photos avant de continuer notre chemin.
Sauf que nous avons beaucoup aimé cet endroit, que nous nous y sommes assis, à regarder les vagues déferler tranquillement sur les rochers, parce qu’une grande marée sous beau temps, c’est beau mais ça reste plus calme qu’une grande marée avec grand vent. Et nous nous sommes mis torse nu (comme l’autre jour, sauf Isabelle qui sait rester décente) et nous avons pris le soleil et surveiller la montée de l’eau sans rien craindre car franchement, il n’y avait pas de quoi.
Et nous avons parlé et je me suis posé plein de questions avant de les poser à mes deux acolytes. Par exemple, au sujet des vagues : est-ce que les particules d’eau qui forment la vague qui se transforme alors en écume sont toujours les mêmes car elles ne savent faire que ça ou est-ce que ce sont des particules d’eau en alternance ? Parce que si ce sont toujours les mêmes, c’est peut-être sportif mais bonjour la pénibilité ! Et si certaines particules d’eau avaient le rêve de partir au large ?
Et de fil en aiguille, je me suis demandé pour certaines flaques ou mares coincées dans les rochers, certains accessibles par les vagues et d’autres jamais sauf lors des grandes tempêtes, je me suis demandé si l’eau de ces mares était renouvelée lorsque des vagues leur passaient dessus ou si elles s’accrochaient à leur rocher pour ne pas en partir. Un peu comme si celles-ci avaient peur d’aller dans le grand bassin. Quand je pense que je n’aurai peut-être jamais la réponse à ces vagues questions.