les cinq sens

Ils partirent zéro quand moi, je partis seul et par un prompt renfort, nous fûmes bien plus nombreux en arrivant au port. Et même si moi, je continue d’être tout seul, d’être seul contre tous, ici, j’ai malgré tout l’impression, la prétention de partager quelque chose avec eux, avec vous. Et ça me fait très plaisir que nous nous retrouvions tous ensemble pour cette occasion car il n’en est pas de plus belle. Pour souffler quelques bougies ? « Quelques », c’est un doux euphémisme. Mais je vous remercie et je remercie aussi mes parents et je remercie monsieur Azerty sans qui, je chercherais encore mes mots.

C’est comme si j’allais chercher les signatures pour proposer ma candidature à la présidence de la République. Sauf que moi, si un jour je dois être élu, autant vous dire que ce ne sera pas pour être président, pas seulement. Ce sera avant tout pour être dictateur et je peux vous dire que parmi les choses que je changerai, ce sera ces signatures de maire. Inutiles. Anecdotiques. Dispensables. Alors que pour moi, aujourd’hui, même si c’était hier, en vérité je vous le dis, je ne garderai que le compte car les bons comptes font les bons amis mais je ne garderai pas les autographes de ces édiles.

Je roule dans ma petite voiture, ma petite italienne, mon petit pot de yaourt et je profite de mon petit cul motorisé pour faire ma place au soleil, faire mon trou du cru et ne pas laisser ma part aux chiens. Même si Dieu les reconnaîtra, les chiens, ma petite voiture est tout à fait raccord avec le propos de ce billet. Je mets le coude gauche sur la portière, la vitre baissée et je bronze de l’avant-bras. Et je continue de compter que j’ai bien le nombre requis pour cette petite Fiat. Petite voiture de luxe. Car chacun le sait, fiat lux.

Cet anniversaire me fait aussi penser à cette période de notre Histoire, avec un grand H, sous le Directoire (rien à voir avec le triumvirat de l’U.M.P. – tiens, à propos, que devient-il Jean-François ?) et j’avoue que sans cet événement d’hier, passé inaperçu mais que je compte bien fêter aujourd’hui, rattraper le temps perdu et mieux vaut tard que jamais, sans cet événement d’hier, j’avais oublié ce Conseil là si tant est que je l’ai un jour su. On les oppose aux Anciens et ils font les lois. Comme moi quand je serai dictateur.

Ce billet d’hier aurait pu être violet. On aurait même pu le passer aux rayons X, il aurait alors été ultraviolet. Mais combien de marins, combien de capitaines en ont-ils seulement déjà vu au moins un dans leur vie ? Moi oui, au temps de Nicole… Il y a quelques années de cela. Quand j’allais remettre la caisse en banque. Tout ça, tous ces paragraphes énigmatiques pour vous signaler qu’hier, ici même, j’ai publié mon énième billet. Mon énième mais tiens donc, à propos, le combientième était-ce ? Il y a plein d’indices dans tout ce qui précède. Et merci d’être venu(e)s.

Comments

[Ptitebill]

Le 500è? Il va falloir un sacré gâteau pour souffler toutes ces bougies! Bravo pour ta constance! ( j'ai commencé bien avant toi et je n'en suis qu'à 200 et quelques billets...)