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13 juillet 2014

un calme dimanche de juillet

C’est étrangement calme dans la rue, ce matin, à 8 heures, en ce dimanche de juillet. C’est d’autant plus calme que même le ciel semble être un peu comme hésitant. Il y a plus de nuages que de bleu mais ce ne sont pas des nuages comme ça devrait en être, non, vous savez, comme ceux qui font que les enfants jouent à reconnaître des choses dans leur forme. Pas comme ces nuages qui semblent parfois négligemment jetés dans l’azur comme si quelqu’un les avait oubliés là. Des nuages de beau temps d’été, juste ce qu’il faut pour avoir autre chose qu’une immensité bleue. Ne serait-ce que pour les photos, c’est toujours mieux d’avoir un peu de décor dedans.

Ce matin, c’est autre chose. Nous avons un ciel dans lequel le bleu n’apparaît quasiment pas et les nuages qui sont là ressemblent plus à une couette sur un lit dans une chambre douillette qu’à des signes extérieurs de beauté. Je veux dire, de beauté de saison. Enfin, je me comprends quoi. Nous sommes plus dans une ambiance floutée, comme dans un brouillard que sous un soleil éclatant qui correspondrait mieux à un dimanche de juillet. Et c’est peut-être l’arbre qui cache la forêt, ces nuages qui cachent le soleil. Ou alors, peut-être me suis-je endormi pendant plusieurs mois au lieu d’une seule nuit.

Un dimanche de juillet calme. J’en envie d’écrire, anormalement calme. Ou presque. Parce que cette anormalité sera tout à fait subjective. Elle me surprend mais sans doute suis-je le seul ou un des seuls à me poser cette question : où sont tous ceux qui nous avaient habitués à faire un peu de bruit dès le dimanche matin ? Et cette autre question : où sont ceux qui se promènent en bermuda et en tongs, les jours où ils ne sont pas obligés d’être en tenue de ville ? J’entends vaguement une dame marcher avec des talons. J’imagine qu’elle est en jupe ou en tailleur. Je n’ai pas regardé à la fenêtre.

Non, pour une fois, je ne me suis pas levé pour aller voir ce que j’entendais. Comme si je faisais partie, moi aussi, de ce calme, de cette espèce de mollesse ambiante. Comme si je n’allais pas briser cette atmosphère feutrée. C’est ça, oui, c’est feutré. Voilà. Les nuages sont feutrés. Ils ont feutré le ciel et il s’en faudrait peu, quelques degrés de moins pour qu’on pense être en automne. Non. C’est impossible d’imaginer être en automne car malgré tout, la luminosité générale, même sous les nuages, est plus importante qu’en automne. Ça doit s’expliquer scientifiquement.

Voilà. Et moi, je suis là, devant mon blog et j’écris ce que je ressens sans autre courage que celui d’avoir fait mon billet de bonne heure. Je sais que mes activités routinières dominicales m’attendent. Que la patronne saura que je suis venu acheter mes fruits et légumes même si ce n’est pas elle qui me sert, au marché. Et j’espère juste que les nuages accumulés, là-haut, sauront rester tranquilles sans avoir envie de pleurer car, tout compte fait, tout ça n’est pas triste. Le calme, la quiétude ne sont pas forcément tristes. Jamais tristes. Au contraire, ça fait même un bien fou. 

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Commentaires
P
Je t'envie d'écrire avec cette spontanéité. Moi, j'en suis incapable. Car , si je cherche à dire ce qui me passe par la tête, c'est là qu'il ne passe plus rien....( déjà qu' il n'y passe jamais grand chose!)<br /> <br /> Bon dimanche ouaté et paisible!
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