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9 juillet 2014

toujours pas là ?

Non, je ne suis toujours pas là. Vous n’avez qu’à laisser un message sur le répondeur. Ou un mot dans la boîte-aux-lettres. Ou un post-it sur la porte du frigo. Il sera bien temps que je me tienne au courant de ce que vous avez voulu me dire quand je serai réveillé. En meilleure forme. En forme de quoi ? En meilleure forme, que je viens de vous dire. Pour l’instant, considérez que la concierge est dans l’escalier, que je suis aux abonnés absents et que j’ai tort sur tous les fronts, comme tous les absents.

Considérez que je suis parti sans laisser d’adresse parce que j’ai eu l’art et la manière de le faire à discrétion. Parti pour un temps indéterminé. Fermé pour cause de congés ? Non, fermé pour raisons de convenances personnelles. Parce que, des fois, souvent, bien souvent, le mieux, quand on n’a rien à dire d’autre que se plaindre et se morfondre, mieux vaut fermer les yeux et la bouche.

Mieux vaut alors enfiler une paire de moufles pour ne pas être tenté de venir se répéter, de venir se rabâcher, de venir me récidiver, sinon, je crains de me retrouver condamné avec préméditation. Pour l’instant, la seule perpétuité que je suis capable d’accepter, c’est celle dont j’aurai besoin pour me reprendre en mains. Pour ne plus marcher la tête rentrée dans les épaules. Retrouver un peu de moi.

Me retrouver comme aux jours meilleurs. Un coup de grisou, un coup de blues, un coup de mou. Voilà ce qui me tombe dessus comme une violente pluie d’orage. Peut-être un contrecoup du mariage, allez savoir. En tout cas, cet été qui commence est loin d’être flamboyant. En ce qui me concerne. C’est pourquoi je ne viens ici que pour signaler que je n’y suis pas vraiment. Pas tout à fait.

C’est un peu comme si j’avais déserté ma maison et que je ne venais que pour y ramasser le courrier arrivé en absence. Et sans même n’ouvrir aucune lettre. Ni même aller chercher des éventuels recommandés en poste restante. Non, pour l’instant, je ne veux rien. Rien du tout. Il ne faut pas s’en faire, ça passera comme c’est venu. L’air de rien. D’un simple coup de vent. D’une simple envie. 

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L
à quoi bon commenter pour un absent?
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