pour ne rien dire
Je sais pertinemment que bien souvent, j'écris pour ne rien dire. Parce que quand ça me prend, et ça me prend souvent, je pars en vrille et j'écris tout ce qui me passe par la tête et je peux vous assurer que ça se bouscule au portillon. Allez savoir pourquoi, depuis que je suis en âge d'écrire, j'ai toujours aimé ça. J'ai même composé mes premiers poèmes et inventé mes premières petites historiettes vers onze ou douze ans.
J'ai même longtemps cru que j'avais un stylo à la place d'un doigt, à ma main droite. Mais aujourd'hui, je me rends bien compte que ce n'était pas vrai. Parce qu'en fait, j'ai un clavier au bout des doigts. J'ai perdu l'usage du stylo (quelle tristesse !) pour le remplacer par le traitement de texte, ce qui m'a ouvert des horizons que je ne soupçonnais pas auparavant (chinois.)
Bref, aujourd'hui, je suis devenu un habitué chevronné du clavardage, vous savez, le bavardage sur clavier. Je ne prétends à rien si ce n'est à me faire plaisir et si possible, faire un peu plaisir aux autres. Parfois, ça marche, parfois, je me plante. Je ne vous dis pas le nombre de râteaux que je me suis pris dans la vie. Et même encore.
Quoiqu'il en soit, fatigué ou pas, comme jadis quand je noircissais des pages et des pages dans mes petits carnets, aujourd'hui, il me faut ma dose quotidienne de pianotage. Sinon, mes doigts s'engourdissent et mon cerveau se ramollit. Alors, un de mes petits bonheurs du jour, c'est quand je suis devant la "page blanche" de mon blog.
Et la seule chose qui me manque, c'est que je suis trop fainéant pour me faire connaître sur d'autres blogs. Seuls des proches de moi réagissent et même si c'est bien, ce n'est pas assez. Tout d'un coup, j'ai la folie des grandeurs. On peut dire que ça fait du bien, de temps en temps. Surtout quand on a le cerveau lent et qu’il n’y a pas beaucoup de vent.