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12 juin 2014

Jules Artaban

Ah oui, ça, on peut le dire que j'étais fier, aujourd'hui, dans les rues de Bordeaux. Je me sentais tellement bien que j'ai souri à tout le monde et d'ailleurs, j'ai même cru que tout le monde était venu me voir, rien que pour me voir moi et même si ce n'est pas vrai, peu me chaut, l'essentiel, c'est que j'y ai cru ne serait-ce qu'un instant.

J'étais fier car je me sentais bien. Fier d'être bien. Malgré l'âge avançant. Malgré les soucis. Malgré toutes les bonnes ou mauvaises raisons qui peuvent faire qu'on ne peut que se sentir mal. Et bien là, non, ma dernière journée de la semaine et ce week-end festif qui arrive m'ont certainement fait plus de bien que je ne pouvais le penser car aujourd'hui, Bordeaux était à moi, rien qu'à moi, par moments et la foule en délire m'acclamait comme si j'étais Jules César revenant d'une de ses conquêtes territoriales. Moi aussi, je viens de franchir le Rubicond et il n'y a pas de raison que personne n'en profite.

La seule différence entre Jules et moi, c'est que moi, je n'ai pas encore fait le "tu quoque, mi fili" et je pense que je ne le ferai jamais. Sinon, j'ai déjà fait le "veni, vidi, vici", ce qui signifie, sans les "i" que je suis venu, et que j'ai vu les vingt culs. Là aussi, je suis sûr qu'il y en avait au moins vingt.

Vous allez vous demander pourquoi j'ai intitulé ce billet "Jules Artaban" et vous aurez raison car encore une fois, je vais avoir un vrai motif de fierté, celle de vous inculquer quelques cuillérées de culture sur les tartines de votre vie : tout d'abord, on dit "fier comme Artaban" et il n'est nullement question ici des célèbres rois parthes de l'histoire antique du Moyen-Orient, non, non, non, mais bel et bien de l'Artaban de Gautier de la Calprenède qui le décrivit comme un héros arrogant dans un roman historique en 12 volumes (4153 pages) paru au XVIIème siècle.

Quel rapport avec Jules ? Le titre de ce roman fleuve est "Cléopâtre" et, comme tout un chacun se doit de le savoir, il n'y a pas loin de la croupe de Cléopâtre aux lèvres de Jules César. Et moi, aujourd'hui, j'ai marché comme Artaban dans les rues de Bordeaux : fier. Mais pas arrogant.

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