cent quatre-vingt-quinze ?

C’est drôle, un lundi matin aussi calme. Pour moi, qui ne travaille jamais le lundi (sauf cas exceptionnels comme une veille de 14 juillet ou de Noël et de Jour de l’An), ça ne change pas grand-chose, a priori mais un peu quand même, oui. Mais ce matin, c’est nettement plus étrange, moins normal, moins routinier. Il n’y a personne sur les quais du tram, à 7h30, pas beaucoup de rames non plus, par rapport à un lundi normal. Un jour exceptionnel pour tout le monde, un jour banal pour moi. Et que fait-on dans un jour banal pas pour tous ?

Lors d’un lundi banal pas pour tous, chacun fait des choses un peu moins habituelles, un peu plus extraordinaires. Eh bien moi, j’ai décidé de faire comme tout le monde. En commençant ce billet, ce matin, vers 8h30, je ne savais pas exactement ce que j’allais faire de ma journée pas fériée et là, à 19h30, en reprenant au bout d’un paragraphe et demi, je sais ce que j’ai fait et je peux vous dire que j’en ai fait et plus que ce que j’aurais cru pouvoir faire. Pas plus, non, bien plus. Et même encore plus que ça. Personne ne peut soupçonner combien plus.

Personne ne peut soupçonner combien plus sauf le patron et le président puisque nous avons passé la journée ensemble, à travailler ensemble, à transpirer ensemble, à déjeuner ensemble, à réfléchir ensemble. Tous les trois. Ça ne vous rappelle rien trois têtes pensantes, trois têtes agissantes et trois têtes bien faites ? Allez, réfléchissez un peu… Oui, c’est ça, les membres du triumvirat de l’U.M.P. ! Nous étions comme les trois chefs de ce parti, les trois qui, en âges cumulés, atteignent les 195 ans, je crois et qui pensent donner aux jeunes l’envie de voter, tu parles, Charles !

Nous, nous n’en sommes pas là. À nous trois, nous ne cumulons que… attendez, je recompte… Non, ça ne va pas, je recommence… bon, passons à autre chose… Pardon ? Vous voulez le savoir ? Ben, je crois que c’est un peu hors sujet. Je préfère vous dire ce que nous avons fait, ça me semble plus intéressant. Non, ce n’est pas la peine d’insister. Non. N’insistez pas, je vous dis. Bon, d’accord, je vais vous le dire mais c’est vous qui l’aurez voulu. Ben oui, nous aussi, en cumulant nos âges respectifs, nous atteignons 195 ans mais nous, nous faisons bien plus jeunes. 

La preuve ? Nous ne nous contentons pas de dire les choses, nous les faisons. Nous les devançons, nous agissons et nous nous en tenons parfaitement à notre feuille de route. Et quand nous en dévions, c’est pour faire mieux que ce qui était prévu. Alors, franchement, aucun rapport avec les trois autres séniors, là. En plus, nous, nous n’avons pas la carte U.M.P. Seulement la carte FNAC, c’est la seule carte que nous avons en commun, chacun la même. Et celle de la Sécurité Sociale. Donc, comme je vous le disais, rien à voir. Circulez, je vous dis que ça n’a rien à voir.

Comments

[lotegne]

la carte FNAC oui mais la Ouane, boulaouane

pas du vin vieux du bon rosé tout gouleyant!