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2 mars 2014

il était une fouée

Il était une fouée, un petit pain plutôt rond, bonhomme, sympathique qui était très heureux entouré de l’amour de son papa et de sa maman. Son papa, un fils de fermier d’Anjou, un bon pain de campagne était sans doute bourru mais quand on savait prendre le temps de faire connaissance avec son cœur, on y trouvait un bon copain sur qui on pouvait toujours compter. Sa mère, une charmante et fine baguette parisienne avait choisi de venir vivre là, en pays de Loire simplement par amour pour celui qui avait su la séduire.

Ils s’étaient connus lors d’un pique-nique et s’étaient tout de suite plu. Ils se sont rapidement mis en ménage et ont ouvert une boulangerie dans cette bonne ville d’Angers et connurent leur plus grand bonheur à la naissance de leur aîné qui fut le premier d’une longue série. Le premier d’entre eux n’aimait rien tant que faire des sourires à tout le monde et les rillettes. C’était un petit pain qu’on aimait prendre en main et qu’on aimait tartiner de ces fameuses rillettes, justement et qu’on dégustait en se léchant les babines.

Le second, lui, avait une passion pour la mycologie et la persillade. De ce fait, on le laissait toujours partir en forêt, dans certains sous-bois afin qu’il aille cueillir tous ceux qu’il jugeait bon d’être bons. Et quand il revenait, sa mère en faisait une poêlée qui embaumait la boulangerie de tant d’odeurs, d’ail, de persil et de terre. Et le second petit pain, s’ouvrait en deux pour s’en mettre plein la poche et ensuite, s’offrait à qui voulait de lui.

Le troisième, lui, avait un tempérament plus tempétueux mais ça n’entachait pas le plaisir qu’on avait de le rencontrer. Lui, il collectionnait les fèves et aimait les mogettes. Il était comme Noé, il aimait les choses qui allaient par paire. Il était donc hors de question pour lui que les mogettes ne soient pas comptées de cette même façon. Ça lui prenait du temps mais il ne le comptait pas, ce temps-là, destiné à faire plaisir aux autres, finalement.

Le quatrième, lui, comme tout petit dernier qui se respecte, était un peu le chouchou de toute la famille. Il aimait que ses parents ou ses frères lui racontent l’histoire de la chèvre de monsieur Seguin et la confiture à la fraise. Alors, on le gâtait toujours pour lui faire plaisir car vous comprenez, c’est le dernier, on ne peut pas faire autrement. Vous êtes sûr ? Vous n’en voulez pas encore un petit ? Bon, d’accord, un petit dernier pour la route mais c’est pour vous faire plaisir, hein, Alex et Mélanie. 

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