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C'est écrit
26 février 2014

avé l'assent

S'il y a une chose à laquelle j'attache beaucoup d'importance, au niveau des échanges, c'est bien le respect de l'orthographe et en particulier des accents, une de nos spécificités pourtant bien simple à comprendre et à appliquer. Et je ne vous cache pas mon désarroi voire ma colère quand je constate que le bon usage des accents se perd de plus en plus avec Internet, sans parler de ce langage SMS à propos duquel je préfère me taire plutôt que d'en parler car je sens que je vais m'indisposer et ce n'est pas bon pour ce que j'ai.

Alors, petit rappel tout simple, le B.A. BA de l'accentuation, en quelque sorte : il existe trois accents principaux dans la langue française : l'aigu, le grave et le circonflexe. L'aigu marque le timbre fermé d'un 'e' final, comme dans 'société'. Il fut introduit pour la première fois en 1530 par Robert Estienne, imprimeur érudit qui préféra accentuer les voyelles plutôt qu'accumuler les consonnes comme il en était l'usage, alors. C'est l'accent le plus utilisé de notre langue.

Le grave ne sert qu'à différencier deux mots identiques, il se place sur n'importe quelle voyelle parmi les suivantes : 'a', 'o' et 'u.' Il n'y a que sur le 'e' qu'il peut en plus en changer la tonalité. Il fut créé en 1533 par Montfleury (sans doute un imprimeur lui aussi ou alors, un écrivain, désolé, je n'ai rien trouvé de plus dans mes bouquins ni sur le Web) surtout pour différencier la troisième personne du singulier du verbe avoir avec la préposition 'à.' Jusqu'alors, on écrivait "il ha" et non "il a" pour éviter les contresens. C'est le célèbre Corneille qui généralisa l'usage de cet accent notamment sur le 'e' comme dans décès ou après.

Le circonflexe remplace principalement une consonne, bien souvent un 's' mais il sert aussi à donner une autre tonalité aux voyelles. C'est Plantin, un imprimeur tourangeau, qui en systématisa l'utilisation vers 1560. Tout ça est bien passionnant mais on peut se demander pourquoi l'accent aigu ne comporte pas un accent aigu, l'accent grave, un accent grave et l'accent circonflexe, un accent circonflexe. Je vous rassure, tout ça n'est pas bien grave et seul mon sens aigu de l'orthographe et de la ponctuation peut en souffrir.

Petit pense-bête pour les plus réfractaires du clavier : l'accent aigu du 'e' se trouve sous le 4, l'accent grave du 'e' se trouve sous le 7, celui du 'a' se trouve sous le 0 et celui du 'u' sous le % à côté du 'm'. Le circonflexe, à côté du 'p', mais là, il faut appuyer simultanément mais aussi très rapidement sur l'accent et sur la voyelle concernée, sinon, ça ne marche pas.

Exemples : é, è, à, ù, â, ê, î, ô et û, tout ça, c'est bon. En revanche, ^e, ce n'est pas bon.

La prochaine fois, nous parlerons de la cédille, qui fut inventée par un dénommé Monsieur Monçon, on se demande bien pourquoi...

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Commentaires
L
de mon temps on apprenait les voyelles dans le bon ordre alphabétique : a, e, i, o, u,<br /> <br /> de quoi rester de nos jours circonflexe, en crise aigue, mais est-ce grave?<br /> <br /> et à aigüe, faut pas un autre accent, un tréma c'est quoi?<br /> <br /> merci de la prochaine lecon, pour la sébile.
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