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14 février 2014

circonstances atténuantes

En fait (tout le monde dit ça sans cesse, c’est la formule à la mode depuis quelques années !), ce serait l’histoire d’un mec qui serait en ménage avec une avocate. Tant pis pour ceux qui y trouveraient à redire, que ce soit le mec qui ait ce rôle-là et la femme, l’autre rôle. Et le mec, on s’en foutrait un peu de ce qu’il serait ou de ce qu’il ferait, comme métier, je veux dire, en fait. Non, ce qui serait important, c’est qu’il serait vachement fier de sa femme.

Pas seulement fier mais vachement fier quand même. D’abord, il l’aimerait vraiment beaucoup, comme au premier… non, comme au quatorzième jour, parce que faut pas pousser non plus. Ensuite, il serait vachement fier parce que non seulement elle serait belle (du moins, à ses yeux à lui) mais aussi, elle serait intelligente pour ne pas dire brillante. Même si les affaires qu’elle aurait traitées jusqu’alors n’étaient pas si reluisantes que ça.

Enfin, et à cause d’ensuite (voir paragraphe précédent), il éprouverait aussi un sentiment de frustration et d’amertume parce que sa nana, toute belle et brillante qu’elle serait, elle piétinerait plutôt dans sa vie professionnelle : petites affaires de droit commun, des instances de divorces, des conflits socioprofessionnels mais rien de plus. Pas un gros truc à se mettre sous la dent, pas un tueur en série, pas un procès retentissant dans les médias dans lequel faire ses preuves.

Bref, lui, il aimerait tant lui faire plaisir, à sa petite femme d’avocate (à moins que cela ne fut l’inverse, sa petite avocate de femme, cela demande réflexion mais ce sera pour une autre fois, ce n’est pas le propos du jour) et donc, il aimerait tant lui faire plaisir pour qu’elle trouve enfin l’aura qu’elle mérite. Et quand il pense « aura », il y a la gloire pas loin derrière.

Du coup, il se serait mis à violer des femmes sans capote, comme ça, pour qu’elles prennent un peu plus de plaisir qu’avec un bout de plastique entre eux deux ; à tuer des petites vieilles sans leur voler leur sac, comme ça, juste pour le fun ; à violer des petits garçons dans les vestiaires d’un gymnase, comme ça, rien que pour voir. Et il se ferait arrêter et il choisirait sa femme pour le défendre afin que son procès fasse grand bruit et qu’elle devienne célèbre.

Et évidemment, elle ne pourrait pas refuser car finalement, c’est tentant, une grosse affaire qui, pour une fois, n’irait pas chez Vergès ni chez Klarsfeld, car ils n’ont pas besoin de ça, leur renommée trompette à mort. C’est tentant d’être sous les projecteurs, de répondre aux journalistes de TF1 ou de faire la une des journaux. Et de gagner de l’argent en conséquence. Et de s’assurer un avenir en or.

La question qui me vient alors à l’esprit et je me remercie de l’être posée : attendu que le mec il aurait commis tous ces crimes tous aussi abominables les uns que les autres pour permettre à sa femme d’avoir enfin un gros dossier à plaider qui ferait enfin décoller sa carrière, peut-on considérer qu’il pourrait bénéficier de circonstances atténuantes ? Pas même si c’est Saint-Valentin ?

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