Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
C'est écrit
4 février 2014

amour, coquillages et crustacés

Il était une fois, une moule d’Irlande, catholique, élevée sous de nombreux principes et qui, de par cette éducation, était d’une pudeur et d’une pruderie incroyables. Elle était courtisée par un de ses voisins, une coque mâle qui se disait qu’il ferait bien le coq, orico pour séduire la moule, cot codec. Il la regardait avec des yeux de merlan frit et ça la faisait rougir car sa mère lui avait si souvent dit de se méfier pour ne pas finir à la crème. De toute façon, la moule ne sortait jamais sans ses praires et sœurs.

Sauf ce dimanche-là. Seule sur son rocher, elle profitait du calme après la tempête, juste après la grande marée. Elle rêvait au jour où elle porterait, elle aussi, une belle robe blanche, une robe de marée, en écume de vagues. Elle était tellement romantique. Et là, coupée dans ses rêves, elle fut abordée par un jeune beur vigoureux, très musclé. « Je m’appelle Omar et j’en pince pour toi. Tiens, je t’offre ce bouquet d’anémones acheté chez la crevette du coin ! » Toute rose de confusion, la moule, ne sachant pas si elle pouvait accepter, s’est refermée comme une huître.

Finalement, ouvrant un œil, elle finit par accepter les fleurs qu’elle mit dans la vase en se disant que ça n’était pas très bien mais que ça ne l’engageait pas plus que ça. « Tant qu’il ne me tripote pas, qu’il ne me caresse pas les our-seins et qu’il ne cherche pas à m’embrasser sur la bouche en mettant la langue, ouste, que je lui dirai s’il ose ! », elle se dit que tout allait bien. Mais son petit cœur battait quand même assez fort et elle était en nage, tellement émue. Une vraie jeune fille. Une petite moule encore vierge.

Omar était un peu poète et psychologue et il a vite compris qu’il devait y aller mollo avec la petite moule. Il lui écrivit une chanson reprise bien plus tard par Coquille St Jacques Brel : « Je t’offrirai des perles de pluie, venues d’un pays, où il ne pleut pas… » Mais la moule essayait de faire la sourde oreille pour ne pas succomber. Et plus elle lui résistait ou faisait mine de résister, plus Omar la désirait, sexy qu’elle était dans sa marinière, son chapeau belon et ses bottes de cuir.

Sauf que l’aîné de ses praires s’est rendu compte du manège de Omar et avant de le tuer, l’a mis en garde : « Fais gaffe, c’est pas du bulot, ça, mec ! Je te mets à l’amande, je te préviens, ta vie ne pèse pas lourde vis-à-vis de mes praires, ils sont huître contre un, alors si tu ne veux pas finir dans un panier de crabes, je te conseille d’oublier notre sœur ! »  Et c’est là que j’ai du mal à trouver une chute convenable. Sauf si je dis que c’est le moment où l’écailler ajouta trois citrons coupés en deux sur le plateau et alla le poser sur la table des deux amoureux, qui dînaient aux chandelles.

Publicité
Publicité
Commentaires
P
Comme le dit la chanson : "Les histoires d'amour finissent mal en général"!
Répondre
C'est écrit
Publicité
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 199 322
Archives
C'est écrit
Publicité