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1 février 2014

cinq par jour

Pourtant, la journée m’avait semblé bien commencer. Il n’y avait pas de raison. Sauf qu’en arrivant au boulot, je me suis senti fatigué comme jamais. Un coup de mou, un coup de rien, un coup pour rien. Alors, je me suis dépêché de me faire un café pour me fouetter l’envie et repartir comme en quarante. Le temps qu’il coule, je suis allé saluer Kiki, Manu et deux autres gars nettement plus insignifiants. Donner leur prénom ne donnerait aucune plus-value à ce billet. Et je n’ai pas osé trop ramené ma fraise alors qu’ils étaient en pleine discussion et moi, j’avais surtout envie de m’asseoir et de rester seul dans mon coin.

J’ai bu mon café en allumant mon ordinateur et en ouvrant Outlook pour consulter mes mails professionnels, tout en ouvrant Outlook, l’autre, l’ex-Hotmail pour lire mon mail du matin, celui qui n’est pas chagrin. Et j’ai dû rapidement arrêter car on est venu m’apporter les papiers de la nuit. Alors, j’ai commencé mes tris avant de faire mes pointages. Je n’avais toujours pas envie de travailler, ni d’être là mais plutôt de partir comme quand on va au cinéma, qu’on voit un navet et qu’on quitte la salle avant la fin du film. J’en étais là mais contre mauvaise fortune, bon cœur, je suis resté et je me suis accroché aux branches.

Ça allait de mieux en mieux, au fil de mes pointages. Peut-être tout simplement parce que j’étais occupé dans mon travail et que je n’avais plus le temps de penser à moi. Et justement, s’il m’arrivait de m’écouter, j’étais à deux doigts de tomber de me faire porter pâle, de tomber dans les pommes et de m’évanouir dans la nature. Et puis, j’ai discuté le bout de gras avec Audren quand il a enfin daigné venir s’asseoir à sa place, en face de moi, après avoir passé un très long moment dans les frigos et même dans le congélateur, ça se voyait à ses joues toutes rouges. Et à son nez idem. Mais pour relever la resserre, il faut bien y passer du temps, là-bas. Pauvre de lui.

Je lui ai offert un café et au passage, je m’en suis fait un, à moi aussi. Histoire de me réchauffer le cœur. Et je me suis remis à mon boulot. Espérant trouver des choses non saisies pour crier victoire et lui annoncer que ce n’est plus la peine qu’il cherche où sont passés les marchandises manquantes. Mais cette nuit, beaucoup d’erreurs de préparation de commandes mais peu d’oublis de saisie dans les bons de livraison. Alors, ma foi, on peut dire que j’ai fait chou blanc. Ce n’est pas grave, au contraire, tant mieux pour l’entreprise. C’est toujours mieux quand les saisies sont bien faites du premier coup. Ça donne  une meilleure image de la boîte.

Et puis, le temps a continué de passer, j’ai terminé mon travail de pointage, j’ai fait des avoirs, quelques factures et nous avons tenté de regarder quelques anomalies dans les ventes, par rapport aux écarts de stocks et la matinée s’est déroulée mieux qu’elle n’avait commencé. Et Audren a fini par s’en aller car il avait embauché à deux heures du matin. Et moi, je serais bien allé m’acheter un truc à grignoter mais je n’avais plus un radis sur moi. Alors, je me suis contenté de manger le sandwich maison que je m’étais fait hier soir, en prévision et j’ai bu de l’eau à même la bouteille. Et j’étais content de moi, j’avais eu mes cinq portions dans ma matinée.

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Commentaires
C
bien mon p'tit quinquin si t'es pas chagrin de bon matin, reçu cinq sur cinq.
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