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10 décembre 2013

deux petits oublis

J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer certains trous de mémoire, certains oublis, certaines omissions sans être en forme de péché et pourtant, je suis loin d’avoir tout dit concernant ce qui m’est arrivé à deux reprises la semaine dernière. Encore une fois, ce billet aura valeur de scoop e-journalistique de première importance. Encore une fois, je vais me livrer comme jamais et je n’aurai plus aucun secret pour le commun des lecteurs et trices mortel(le)s qui sont parfois ou régulièrement en visite dans ce blog. Encore une fois, je vais oser tout dire quitte à me faire montrer du doigt, quitte à me faire railler, quitte à me faire faire hou ! Les cornes, bisque, bisque rage, ô désespoir, ô vieillesse plus ennemie qu’amie puisque tu viens en catimini, sournoisement dans mon esprit en faisant fi de toute bienséance et de la bonne éducation que j’ai reçue de mes parents. C’est sans doute le début de la fin pour moi puisque ça a l’air d’être récurrent et je crains de ne devoir démultiplier le peu d’attention dont je vais être encore capable, à l’avenir. Pour ne pas avoir à subir une rubéfaction malvenue. Parce que les deux fois de la semaine dernière, j’ai pu sauver les apparences en m’arrangeant tant bien que mal sans me faire remarquer parce que je m’en suis rendu compte suffisamment à temps pour ne pas me faire repérer.

Mais encore combien de temps, combien de jours, combien de minutes encore serai-je assez lucide pour prétendre à ne pas être tout à fait vieux et sénile tout en étant encore un peu jeune et écervelé ? Combien de marins, combien de capitaines, combien de mes neurones partiront gaiement pour des courses lointaines et s’évanouiront sans espoir de retour dans un morne horizon propice à leur évanouissement ? Combien seront-ils à être disparus, dans cet océan des ans, dans cette mer de l’âge, sans fond par une nuit sans lune ? Et quand je serai réincarné en nuage, pourrai-je encore prétendre à ne jamais rien oublier, à ne jamais me couvrir ou me dénuder de ridicule ? Non, je vais faire ce qu’il faut pour que cela ne se reproduise plus ou alors, qu’exceptionnellement. Parce que je suis un soldat qui n’a pas encore envie de battre en retraite et tant que je serai apte pour le service, actif et acteur de ma vie, je vais me reprendre en main et faire un nœud à tous les mouchoirs de mon esprit pour ne plus jamais oublier de faire des choses aussi simples, primaires et primordiales. Je le dis, en toutes lettres, je l’écris haut et fort, je m’engage, je m’y engage.

Certes, je m’y engage mais pas à la légère. Solennellement. Sinon, ça ne vaudra pas tripette même à Belleville. Pas même à Ménilmontant. Je serai raide comme une certaine justice, droit dans mes bottes et au garde-à-moi comme un petit suisse au service d’une papauté qui pourrait profiter d’un interstice pour tenter d’y glisser sa foi, de force. Ma foi, je ne me laisserai pas faire car j’élèverai les barricades nécessaires à mon  bien-être pour que jamais, plus jamais, on ne m’y reprendra plus surtout en ces temps glaciaires où il préférable de garder ses gants pour se protéger des engelures et des crevasses quand c’est petit matin polaire à la limite du marmoréen alors que j’aurais tant préféré être plutôt marmotte et rien d’autre. Je le jure majestueusement mais pas pompeusement, aujourd’hui, 10 décembre 2013, que jamais plus jamais, je ne partirai au travail, quel que soit le temps, sans avoir remonté le zip de ma braguette. Parce que, une fois, passe encore mais deux fois, on pourrait croire que je le fais exprès pour tenter je ne sais qui comme si maître renard par l’odeur alléché allait sortir de son bois, suivi du loup et du petit chaperon turgescent. Non, non et non, je ne sortirai plus de chez moi sans avoir vérifié de mes mains que tout est bien clôturé et sous surveillance vidéo.  

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Commentaires
M
cet acte manqué, cet oubli répété, une sorte de provocation inavouée<br /> <br /> avant le zip, c'était LE bouton...
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P
Vos textes n'engendrent décidément pas la mélancolie....Sourire assuré en les lisant, merci!
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