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2 décembre 2013

deux qui les tiennent

Oui, je suis parti en ville pour tenter de trouver deux maniques. Car j’ai fini d’user les miennes, dimanche matin, en préparant un flan au millet avec des dés de pommes, de la manzana et de la cannelle. Toute une histoire car c’était la première fois que je tentais ce genre de dessert. Et vendredi j’avais acheté un nouveau moule en silicone avec un système de fermeture intégré et un support en verre amovible. Un truc vraiment pas cher et j’aurais dû m’en douter mais parfois, l’appel du prix pas cher est plus tentant que tout et je me suis laissé aller à succomber à ce produit qui n’était peut-être même pas produit en France, honte sur moi, shame on me et hou, les cornes.

Je prépare mon appareil que je m’apprête à verser dans mon nouveau moule que j’avais pris bien soin de laver et de bien rincer avant la première utilisation comme c’était indiqué sur le mode d’emploi de l’emballage. Et le moment tant attendu arrive : le moule est beurré (pour la première fois, c’est comme une défloration, il faut y mettre du gras pour que ça n’accroche pas), je commence à verser ma préparation et je réalise que je ne le sens pas, ce qui risque de se passer ensuite. Il va falloir que je prenne le moule avec les mains et que je le dépose sur la grille du four. Mais le moule semble vraiment trop mou, plus mou que moule et je crains des fuites.

Les fuites n’ont pas manqué ni tardé. J’ai alors réalisé que ça allait être la catastrophe. Vite, plan Orsec, opération de secours pour sauver l’appareil du flan au millet, vite, laissez passer les spécialistes ! Je vais chercher un moule en téflon et je balance toute ma mixture dedans et j’en mets un peu à côté, j’ai tout gagné. Ou plutôt, j’en ai perdu au passage. Mais je pense que ma décision a été plus sage. Sinon, ça aurait évidemment coulé et brûlé dans le four. Et ensuite, bonjour le nettoyage. Même si ce n’est pas moi qui l’aurai fait, quand même, néanmoins et nonobstant, ça faisait un peu chier, quoi. Passez-moi l’expression mais il y a des moments où les nerfs prennent le dessus. Surtout qu’au passage, j’en ai mis plein sur mes deux vieilles maniques.

Du coup, me voilà en vaisselle aux petits oignons car une chose était sûre, à cet instant précis, je savais que j’allais tenter de rendre ce nouveau moule inutilisable dès lundi matin en allant à Auchan. En espérant aussi qu’on ne me poserait pas trop de questions sur le pourquoi du comment et qu’on n’allait pas me chercher noise. Mon flan a cuit dans son moule à manqué en téflon et ça n’a pas manqué du tout, loin de là. Le président a trouvé ça très bon et demain, je vais essayer de le faire goûter au patron, aussi. Même si le patron, je sais qu’il sera moins impartial car du moment que c’est du sucre, il aime toujours ça. C’est un incorrigible gourmand et ça fait plaisir de lui faire plaisir. Enfin bref, ce matin, dans mes objectifs du jour, j’avais pour mission d’aller m’acheter deux nouvelles maniques. J’ai regardé à Auchan mais l’histoire du mou-moule, ça m’a servi de leçon (d’ailleurs, on me l’a repris et remboursé sans aucune question !)

Finalement, je suis allé chez Eurodif et là, c’était pas mal mais sans plus. Pas le coup de foudre. Le problème des maniques, c’est que quand ce n’est pas uni, c’est difficile à suspendre car ça peut vite jurer avec le reste de la cuisine qu’on s’apprête à faire repeindre. Alors, je suis parti aux Galeries Lafayette et là, j’ai trouvé mon bonheur. Deux maniques et un gant-moufle. Ça m’a permis de solder un avoir de près d’un an, à une semaine de ne plus être valide. Et moi, je suis content car les maniques, ça me fait penser à ma mère. Qui s’appelle Monique. Et moi, mon prénom, c’est un dérivé d’Étienne. Et j’ai envie de finir en apothéose avec ce que j’ai en tête depuis le début de l’écriture de ce billet : maniques, deux qui l’Étienne et un qui la…

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Commentaires
L
shame on you, tout l'entourage est à la peine, à l'affront <br /> <br /> certain qui tienne Manique, d'autre qui suce le sucre, lequel, d'orge.
Répondre
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