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16 novembre 2013

corps de métiers

Je n’avais rien prémédité mais depuis quelques semaines, avec tous les rendez-vous que j’ai eus et ceux que je vais avoir d’ici janvier, je peux dire que je suis en train de tous les essayer. De les essayer, tous. Bon, il y en a bien chez qui je n’irai pas, c’est certain mais quand même, j’en ai déjà fait un bon paquet, si vous me passez l’expression. Il y a eu le généraliste, le référent, l’adorable Nejib sur qui je ne fais et je ne ferai jamais sonner l’hallali. Il y a eu l’analyste laborantin dont je ne sais pas le nom, chez qui je donne du pipi et un peu de sang. Je ne me connais pas son nom mais je suis sûr que ça doit ressembler à Dracula Heineken. Ou quelque chose d’approchant... Il y a eu l’acupuncteur, cette espèce de moustique barbu sur qui je ne peux même pas donner un coup de tapette ni même envoyer un jet de citronnelle. Il devait me piquer et il m’a piqué. C’est chose faite, on n’en parle plus jusqu’à lundi prochain où j’aurai droit à ma deuxième séance. Pique et pique et colégram. Bourre et bourre et ratatam. Déjà rien que pour ces trois-là, c’était 60% de stress. Seul Nejib me rassure.

Ensuite, il y a eu Rémi. Presque celui de l’ânesse. J’y suis allé parce que je voulais être sûr que j’avais du cœur et il me l’a confirmé haut-la-main vu qu’il m’a même dit que j’avais bon cœur. C’est toujours plaisant quand on va chez lui car il est très sympathique. Mais il n’y a pas que l’organe cardiaque qu’il ausculte, il y a le portefeuille, aussi. À 80 euros la consultation, c’est directement pris dans la poche près du cœur. Il sait bien y faire, le bougre. D’âne. Et il y a eu aussi le dermato chez qui je suis allé en me ratatinant car avec lui, c’est comme avec l’acupuncteur, j’y vais parce qu’il le faut mais si je pouvais m’en passer. Je n’aime pas qu’on me tripote en me brûlant ou en me triturant à me faire mal et pas seulement parce que je suis douillet. La preuve, j’ai déjà mal avant que ça ne commence. Et finalement, hier, je n’ai eu droit qu’à deux brûlages. Beaucoup de peur pour rien. Beaucoup de bruit dans ma tête pour peu de fureur. Et j’ai attendu plus longtemps qu’il me fasse entrer dans son bureau que je ne suis resté allongé, en slip, à sa merci.

Et, dans les quelques semaines qui vont nous mener jusqu’au début de 2014, j’ai encore l’ophtalmo qui coûte moins cher que le cardiologue sans aller jusqu’à me soigner à l’œil. Chez lui, j’y vais une fois l’an. En décembre, si possible. Histoire de voir ( ! ) si j’y vois bien. Avec mes lunettes, cela va sans dire. Sans elles, je suis dans le flou le plus complet. Mais je préfère prévenir que guérir et une fois l’an, ça n’est pas abuser. Sauf que cette année, j’ai très envie de lui demander une ordonnance pour changer de lunettes. Ça va faire trois ans que j’ai celles-ci, elles m’ennuient, maintenant. Et début janvier, j’irai faire la bise à Romain. Ce grand échalas tout doux, tout gentil et au regard plein de compréhension quand il voit dans quel état je me mets pour un simple détartrage. Non pas parce que je suis douillet, non, pas que. Mais aussi parce que je me rends compte que je n’aime pas être dépendant d’un médecin, cloué sur un fauteuil ou sur une table d’auscultation. Je veux bien léguer mon corps (défendant ?) mais pas à n’importe quel corps de métier. Je veux encore pouvoir choisir. Et faire ce qui me plaît, plaît, plaît.

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