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4 novembre 2013

de bon coeur

J’avais rendez-vous chez lui à 10h30 et je n’ai fait que stresser avant d’y arriver, non pas parce que je redoutais que ça se passe mal ou que j‘en sorte avec une mauvaise nouvelle des étoiles mais tout simplement parce qu’il pleuvait comme une vache espagnole qui pisse dans violon tsigane. C’est une nouvelle expression qui veut dire qu’il tombait des cordes à mon arc-en-ciel de lit de Procuste. Ce qui est encore une nouvelle expression pour dire que dehors, c’est trempé comme un gros plein de soupe qui n’a qu’un cheveu et un pétard mouillé. En résumé, pour le dire sans détours, comme je sais bien le faire : il pleut, il mouille, c’est la fête à la grenouille.

Je suis d’abord parti à la Poste pour acheter un emballage afin d’y mettre plusieurs livres que j’expédie à un copain de Lys-Lez-Lannoy, quelques œuvres pour une bonne œuvre, s’il peut profiter de certains livres et de plusieurs cartes cadeau, je suis content pour lui. Donc, je choisis l’emballage qui va bien, déjà affranchi et je rentre à la maison, sous mon parapluie, pour remplir le colis, y adjoindre un petit mot d’anniversaire et fermer le tout avant de me raser, de prendre ma douche et d’enfiler un slip propre et m’habiller. Pourquoi un slip propre pour aller chez le cardiologue ? Parce que.

Je suis un peu à la bourre mais je vais tenir le coup, garder le cap et arriver au bout de mes objectifs : sauf qu’en partant de la maison, au bout d’une centaine de mètres, je me rends compte que j’ai oublié la lettre de recommandation de mon docteur attitré, Hellali et je remonte à la maison, mouillé de pluie et en nage de transpirer. Je repars et je dépose le colis à la Poste, il partira à la levée de 16h et je continue mon petit bonhomme de chemin aux pattes courtes mais justement, il marche vite, l’air de rien. Et à mi-chemin, je réalise que j’ai oublié ma Carte Vitale. Trop tard pour reculer. Je continue et je ferai sans.

J’arrive chez le cardiologue et j’annonce la couleur tout de go : j’ai oublié ma Carte Vitale. Ce n’est pas grave, me répond-on, je vous ferai une feuille de soins. Vous penserez à l’envoyer à la Sécurité Sociale. D’accord, soupiré-je en m’asseyant tout en essayant de ne pas goutter ni sur les sièges, ni sur la moquette. J’attends peu. Je me calme. Le docteur arrive, toujours très sympathique et nous parlons et il m’ausculte, il m’électrocardiogrammise et m’échocardiographise. J’entends mon cœur battre avec un fond sonore mouillé comme dans la rue depuis ce matin. Il pleuvrait donc à verse même dans mon corps ? Je ne serais donc pas étanche ?

Je n’ai rien, me confirme-t-il. Vous avez bon cœur, ajoute-t-il. Vous ne connaissez pas mes pensées, lui réponds-je toujours un peu transpirant comme une éponge, justement. Tout va bien. Donc, je peux continuer de vivre normalement, faire tout comme j’ai toujours fait, j’ai bon cœur et de râler presque aussi souvent que le président, je peux continuer de le faire sans vergogne vu que je le fais de bon cœur. Et tout ce qui est fait de bon cœur, ça n’a pas de prix. C’est comme l’amour ou l’amitié. Et d’ailleurs, en passant place des Grands Hommes, j’ai fait coucou à Sophie et mon colis pour Christian devrait arriver en temps et en heure. Tout va bien, donc, encore une fois.

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